Dimanche 27 mai : Journée de mobilisation
L’annulation de l’arrêté préfectoral de création de la ZAC du Triangle de Gonesse par le tribunal administratif de Cergy ne suffit pas pour décider l’abandon du projet EuropaCity. Vianney MULLIEZ, président d’Immochan, filiale du groupe AUCHAN, et les promoteurs du projet EuropaCity ont organisé le 4 avril une opération de séduction centrée sur la présentation des lauréats de leur concours d’architecture lancé à l’automne 2017.
Comme l’a noté un éminent observateur des questions d’urbanisme et d’architecture, Luc LE CHATELIER, journaliste à Télérama et rédacteur du blog “Permis de Construire” dans un billet gentiment moqueur intitulé : “EuropaCity ? Tout va très bien, madame la Marquise !” : “Sur le fond, aucun architecte ne s’est exprimé sur le sens de ce projet de société paillette et mercantile. Encore moins sur la pertinence d’artificialiser 280 hectares de bonne terre à blé aux portes du Grand Paris.”
Ainsi puisque l’annulation de l’arrêté préfectoral de création de la ZAC Triangle de Gonesse ne décourage ni Auchan ni Wanda, il revient aux amis de la nature, des terres agricoles, des cultures maraîchères et des espaces de respiration en zone péri-urbaine de continuer à se rassembler et à se manifester pour montrer qu’ils seront toujours là pour protéger les terres fertiles du triangle de Gonesse, les dernières au Sud de Roissy et au Nord de Paris. Face à la puissance financière des promoteurs français et chinois, redoublons d’efforts pour que les décideurs politiques se saisissent enfin du projet CARMA, seul projet alternatif issu du terrain, peu gourmand en investissement, inspiré des expériences concrètes menées en agriculture périurbaine et vivrière à Barcelone et à Milan, seul projet susceptible de reconstruire le lien entre producteurs, consommateurs et habitants.
UNE MÉTHODE RAPIDE ET AMUSANTE
Signifiant en japonais « matière organique fermentée », le bokashi consiste en la fermentation de vos déchets alimentaires à l’aide de deux seaux (un pour les déchets, l’autre pour recueillir le “jus”) et d’un peu de son de bokashi (qui permet transformer les déchets ménagers en engrais plein de nutriments). Celle-ci donnera alors un “thé” en à peine 15 jours, qui pourra servir à nettoyer vos canalisations ou à nourrir la terre de vos plantes une fois dilué. Mais attention, il faudra pour cela avoir bien respecté quelques préceptes expliqués par l’auteur Sue Quinn, et illustrée tout en couleur par Michelle Tilly. Un exemple ci-dessous, avec la page expliquant graphiquement le bokashi !
LES AVANTAGES DU BOKASHI
Plus facile que le lombricompostage, autre méthode exploitable en petits espaces qui permet de composter ses déchets grâce à l’utilisation de vers, cette technique permet de se lancer en toute facilité dans un compostage en quantité raisonnable. Car les vers du lombricompostage, un brin capricieux, demandent à la fois à bien savoir doser les déchets (ils aiment les Ph neutres) ainsi que la température (comme vos collègues de bureau, ils ne supportent pas le froid trop froid, ni le chaud trop chaud). Le bokashi, qui ne demande lui que très peu d’entretien, permettra donc aux apprentis jardiniers de nourrir la terre de leurs plantes sans avoir à répondre aux caprices des lombrics, ou à avoir recourt à un compostage plus fastidieux, et plus envahissant. Enfin, dernier avantage, il se trouve être écologique que les autres méthodes car il ne relâche pas de gaz à effet de serre, et fera même gagner plusieurs mois à tous les amateurs de compostage classique – car les déchets utilisés pour leur bokashi se décomposeront en à peine deux à trois semaines dans un composteur classique.
Commentaires récents