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[Tribune] La vente à la découpe de la Seine-Saint-Denis et de la banlieue, ça suffit ! 🌳🌳✌️🌳🌳

La vente à la découpe de la Seine-Saint-Denis et de la banlieue, ça suffit !
Au nom de la production de logements, certains services de l’État et collectivités bradent les derniers terrains disponibles du 93, alors même que ce territoire manque déjà cruellement d’espaces verts.

La Seine-Saint-Denis est un territoire dense, qui cumule les inégalités mais qui recèle encore un peu de foncier et d’espaces naturels disponibles. Le sont-ils pour le bien-être des habitants ou pour celui des aménageurs ? Le rétablissement de l’équité territoriale et l’accroissement des espaces verts en Seine-Saint-Denis sont la moindre des exigences, en réponse au lourd tribut payé par notre département lors de cette crise sanitaire et pour adapter rapidement notre territoire aux changements environnementaux.

Le patrimoine et les services publics fragilisés par la spéculation immobilière
Au lieu de préserver les derniers espaces ouverts, de valoriser le patrimoine et les espaces verts de nos villes, certains services de l’État et collectivités bradent les derniers terrains disponibles et les derniers espaces naturels en Seine-Saint-Denis, au nom de la production de logements, l’arrêté du 20 décembre 2017 affirmant «l’urgence de répondre aux besoins en produisant au minimum 70 000 logements par an». Ce démantèlement en cours ne se lit que dans le détail de documents complexes ou de projets d’aménagement morcelés pour plus d’opacité. Le combat est inégal tant les enjeux financiers de la promotion immobilière sont considérables, les moyens des villes limités, ces situations peu médiatisés et les habitants des quartiers populaires peu écoutés sur l’avenir de leur territoire.

Alors que nous vivons une crise sanitaire sans précédent et que le manque de lits est criant, c’est le patrimoine immobilier de plusieurs hôpitaux du département qui pourrait passer en zone à urbaniser, démantelant ainsi définitivement ces services publics de première ligne. A la faveur des Jeux olympiques, ce sont des écoles ou des établissements publics qui se retrouveront tronqués ou exposés à la pollution comme tant d’autres établissements déjà en Seine-Saint-Denis.
Aux abords du canal de l’Ourcq, à Romainville, Noisy-le-Sec et Bobigny, les dernières zones d’activités industrielles ou maraîchères sont en train d’être transformées en zones de logements toujours plus denses, au prix de déplacements longs et polluants pour ceux qui travaillent ailleurs, accentuant toujours plus les problèmes de pollution de notre département.


Les derniers espaces naturels et la biodiversité sacrifiés sur l’autel du bétonnage
Dans le nouveau plan local d’urbanisme d’Est Ensemble, ce sont plus de 50 hectares de zones naturelles avec la flore et la faune qu’ils abritent, qui pourraient passer en zone d’équipement, soit la superficie de plus de 50 terrains de foot dans le département le plus carencé en espaces verts de France. A titre de comparaison, nos villes disposent de moins de 10 m2  d’espaces verts par habitant alors que la moyenne est de 51 m2 dans les cinquante plus grandes villes de France. Le Pré-Saint-Gervais, détient le record d’être la deuxième ville d’Europe avec le moins d’espaces verts, une association se mobilise pour y implanter une forêt urbaine et redonner un peu d’air aux habitants.

Les derniers espaces naturels, les carrières franciliennes, sont remblayés de déchets pollués ou bétonnées. Le sort des Carrières de l’ouest ou de celles de Romainville, a évolué grâce aux mobilisations citoyennes et aux recours engagés pour défendre la biodiversité, qui ont permis une prise de conscience de leur valeur.
Dans le même temps, le patrimoine industriel ou militaire laisse, de plus en plus, place à des logements. A Romainville, la place centrale, le terrain de basket, les jardins ouvriers (etc.) ont déjà disparu. A Aubervilliers, c’est le fort qui est transformé en éco-quartier malgré son potentiel de parc urbain. A Vaujours, le Lycée de l’environnement et du paysage est sur le point de fermer. A Pantin, le site de la Cité fertile pourrait subir le même sort dans quelques années. Et nous ne parlons pas ici de la disparition des squares, de l’abattage excessif des arbres, du grignotage envisagé des parcs et de leurs lisières (celui de La Courneuve n’est toujours pas à l’abri, pas plus que le parc de la Poudrerie ni celui des Lilas). Partout, le bétonnage provoque la disparition d’un patrimoine bien mal protégé !
On reste songeur en pensant à Berlin qui a laissé l’aéroport de Tempelhof à la disposition des habitants du quartier populaire de Neukölln, malgré le nombre de parcs que la ville compte déjà, et qui font sa réputation internationale. Il faut réagir !

L’avenir de notre territoire, une question capitale
L’absence de vision concertée entre les collectivités, des objectifs de construction de logements qui ne prennent pas en compte la situation de villes déjà en souffrance et en manque de services publics, les difficultés budgétaires des collectivités, les dérogations au droit environnemental et l’absence de débats de fond conduisent à cette situation alarmante.
Est-il nécessaire de rappeler que dans moins de vingt ans, l’Ile-de-France pourrait connaître des pics de chaleurs à 50°C, que 80% des habitants des villes sont exposés à des taux de particules fines dépassant les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé et que la biodiversité s’effondre à un rythme qui s’accélère ? Pourquoi ne pas avoir l’ambition de créer un Grand Paris vert ?
En matière d’urbanisme et d’espaces verts, la Seine-Saint-Denis et l’Est Parisien sont bien mal lotis et cela va perdurer si les choix d’aménagement ne sont pas revus. Ces choix à long terme devraient guider une politique d’urbanisme bien plus qualitative pour ce département, afin de rendre la métropole vivable pour toutes et tous ses habitant·e·s !

Si l’excès de mortalité due au Covid-19 est choquant et révèle à plus d’un titre les inégalités qui touchent la Seine-Saint-Denis, nous demandons aujourd’hui une compensation pour des décennies de maltraitance du territoire.
Nous demandons en priorité pour la Seine-Saint-Denis :
• La protection absolue des zones naturelles et agricoles dans l’esprit de la loi littoral
• Le développement significatif des parcs et des espaces publics
• La préservation des arbres et la restauration de la biodiversité dans l’Est parisien
• Un moratoire sur les projets immobiliers comme cela se fait dans certaines villes comme Bagnolet et un ralentissement des objectifs de densification
• La protection des services publics et de leur patrimoine foncier
• Le développement des mobilités douces et un plan global de réduction des pollutions de l’air et des sols
• Une réhabilitation de qualité des logements plutôt que la destruction de bâtiments existants
• Des espaces suffisants entre les immeubles afin de permettre aux habitants de profiter d’espaces verts de proximité et de garantir la perméabilité des sols ;
• La restauration d’une ceinture agricole de proximité pour assurer la sécurité alimentaire du département et de l’Île-de-France.

Julie Lefebvre
association Patrimoine et Environnement à Romainville


Signataires : Jean-Claude Oliva, Directeur de la Coordination Eau Ile-de-France ; Raphaël Daniel, Réalisateur (Le Pré Saint-Gervais) ; Anna Courouau, Architecte (Les Lilas) ; Sylvain Piron, Historien (Bagnolet) ; Olivier Nouvian pour l’Association le Pré en Transition (Le Pré Saint-Gervais) ; Thomas Brail, Groupe National de Surveillance des Arbres ; Danyel Dubreuil, Chargé de plaidoyer (Pantin) ; Damien Deville, Doctorant en géographie et anthropologie de la nature ; Emmanuel Lacroix, pour le Collectif des Carrières de l’Ouest (Gagny) ; Marie Alléaume, architecte urbaniste (Pantin) ; Nathanaëlle Baes Cantillon, architecte urbaniste (Bruxelles) ; Rodolphe Raguccia, paysagiste (Romainville) ; Jacqueline Lorthiois, Urbaniste socio-économiste

Source

[Busso] Recours auprès du tribunal administratif – Lettre au Maire

Voici la lettre que l’association le Pré en Transition a envoyée à Laurent Baron, maire du Pré Saint-Gervais à propos de la friche Busso.

Le Pré Saint-Gervais, le 6 mai 2020
Monsieur le Maire,
Le 5 février dernier, notre association vous a adressé un recours gracieux en vue d’annuler la décision de révision du PLU du 9 décembre 2019.
Avant de re-bétonner, de tout densifier et de commettre l’irréversible, nous vous demandions d’évaluer, d’expliquer et de convaincre sur la base d’une argumentation solide, où se situe vraiment l’intérêt général pour le Pré St Gervais, une ville à la fois sur-densifiée, carencée en espaces verts et surexposée à la pollution due aux microparticules.
Nous vous demandions aussi de reconsidérer la révision du PLU pour permettre des discussions de propositions alternatives avec, notamment, la requalification de l’OAP Busso pour une forêt urbaine intégrale au bénéfice du cadre de vie, de la santé de tous et de la nature en ville :
« … c’est un projet pour la biodiversité, un projet de microclimat qui rend la ville plus apte à s’autogérer face au changement climatique, c’est un projet d’imagination parce qu’il change notre perception de ce que peut être une ville… » Rob Hopkins le 21 septembre 2019 lors de la fête anniversaire du Pré en Transition
Notre recours gracieux est resté sans réponse. Que nous vaut ce silence, déni ou mépris ?
Avec plus de 3 000 signatures pour notre pétition Un poumon pour nos poumons, nous espérons qu’il s’agit moins de mépris que de déni.
Cette non-réponse est d’autant plus surprenante chez un homme que la communication institutionnelle présente comme un magistrat jeune, actif, aimable et proche de ses électeurs.
Mais il ne suffit pas de communiquer pour dialoguer. Un dialogue véritable invite à un examen croisé des différents points de vue dans le respect de chacun.
Monsieur le Maire, quand des citoyens se mobilisent dans le respect des personnes et des règles démocratiques, ne pensez-vous pas qu’ils sont en droit d’attendre un minimum de considération avec des réponses écrites, étayées et engageantes qui puissent les rassurer sur la pertinence des choix opérés par celui qui les représente ? A fortiori quand ces orientations ont un impact sur la vie et la santé de ses administré·e·s à court, moyen et très long terme.
L’origine de la pandémie du coronavirus qui nous affecte tous, rappelle durement que les vies humaines sont liées à l’ensemble du vivant sur la planète et oblige à reconsidérer la place que nous lui accordons dans l’organisation de la cité :
« …l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel… » In Décision du 29 janvier 2020. Conseil Constitutionnel.
Plusieurs études scientifiques ont montré que l’exposition chronique aux particules fines était un facteur aggravant des effets du coronavirus. Aux victimes de la pollution s’ajoutent donc celles du Covid 19.
Ces raisons, Monsieur le Maire, confortent plus que jamais notre mobilisation pour une forêt urbaine sur Busso et toute forme d’action visant à une résilience locale.
Aussi, tenions-nous à vous informer solennellement devoir exercer notre recours auprès du Tribunal administratif.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de nos respectueuses salutations.

LA COLLÉGIALE

NB
Parce que notre vision de l’avenir est résolument optimiste, nous partageons avec vous l’exemple d’expériences réussies de résilience locale, à la campagne ou en ville, ici ou ailleurs dans plus de 2 000 Villes et Territoires en Transition dans le monde et bien sûr… la conférence intégrale de Rob Hopkins tenue au Pré St Gervais.

[BUSSO] Une mobilisation juste…

Pourquoi notre mobilisation
pour une vraie forêt intégrale
sur Busso est juste ?

« Plusieurs milliers de personnes meurent chaque année dans la région Ile de France du fait de la piètre qualité de l’air. Je n’aurai pas le cynisme de faire une règle de trois pour estimer le nombre de personnes qui meurent pour cette raison au Pré Saint-Gervais »

(Rapport commissaire enquêteur, Plan Local d’Urbanisme, oct 2019, p 33/54),

Le commissaire enquêteur n’a pas mâché ses mots pour alerter le Maire sur la situation atmosphérique du Pré St Gervais.

La pollution aux particules fines dans l’air, à l’origine de graves maladies et de décès, peut être réduite de 50 % grâce aux arbres. Notre revendication pour une vraie forêt urbaine sur Busso n’est pas une fixation mais une réponse à cette urgence sanitaire. Elle est aussi écologique et sociale car ce sont les plus démunis qui en sont toujours les premières victimes.

Implanter une forêt nécessite une surface minimum de 5 000 m2, en dessous, cela s’appelle au mieux… un square (A Césaire ou S Allende). Busso et ses 5 000 m2 est le dernier espace de cette taille disponible. Il n’y en aura pas d’autre. Situé en cœur de ville, ses bienfaits profiteront aux 18.000 habitants, sans distinction. Au présent et sur plusieurs générations après nous. Le Maire (et deux ou trois adjoints) a fait le choix de la marchandisation de cet espace public et d’une densification toujours plus forte de notre ville, aux dépens de la santé de ses habitants et au bénéfice de l’aménageur Cogedim et de ses actionnaires.(1)

Sa décision de vendre à un promoteur privé, sans prise en compte de la pétition pour une vraie forêt, repose sur trois « concertations » sur la validité desquelles s’est interrogé le commissaire enquêteur :

« On peut également s’interroger sur l’obligation de concertation préalable. (…) on trouve une assistance de 62 personnes au maximum quand une pétition recueille 3 500 signatures » (p 36/54)

Sans doute le Maire souhaite-t-il marquer de son empreinte son passage dans la ville, mais le dérèglement climatique désormais fait loi : augmentation inexorable des températures d’année en année, multiplication des canicules et aggravation d’une pollution atmosphérique permanente, devenue deuxième cause de mortalité évitable en France.

Depuis les accords de Paris de la COP 21 pour réduire les gaz à effet de serre, ils n’ont fait qu’augmenter. La situation ne fait que s’aggraver !

La raison voudrait donc que dans la troisième ville la plus dense de France et l’une des plus polluées, on cesse de construire.
Au point où nous en sommes, avec moins de 2 m2 d’espace vert par habitant, tout espace libéré devrait même être systématiquement sanctuarisé pour re-naturer la ville.

Ouvrez les yeux ! On construit partout, en Seine-St-Denis et au Pré St Gervais où pas moins de huit grands chantiers sont ouverts.

Ces choix de construction s’inscrivent dans une volonté de satisfaire la doctrine de densification des villes définie à l’échelle régionale où les organes de décision (état, régions, communes…) se sont enfermés dans une logique de constructions tout azimut s’appuyant sur des partenariats public/privé pour le plus grand bonheur des bétonneurs, des promoteurs et des aménageurs, à l’encontre de l’intérêt général des habitants. L’habileté de leurs communicants, dosant savamment le social à l’écologie, a tout pour séduire le plus récalcitrant des élus en quête de financements pour aménager ses espaces publics. La magie opère et les empêche de se tourner vers d’autres voies qui pourtant existent.

Face à cette réalité, seule la mobilisation citoyenne porte ses fruits. L’abandon du projet pharaonique d’Europacity sur des terres agricoles de Gonesse, l’arrêt d’une partie de la disparition de la forêt de Romainville en sont la preuve. Les luttes existent partout autour de nous : Montreuil, Paris, Rungis, Athis Mons… La vidéo des mobilisations partout en France gagne à être vue.

Nous avons l’intime conviction que tout n’est pas encore joué, loin de là. Vous avez le pouvoir de faire reculer ce projet, unissons-nous et c’est l’action citoyenne qui l’emportera.  


MANIFESTONS
Samedi 25 janvier de 11 h à 12 h 30

Amenez vos enfants et vos amis avec slogans,
pancartes, tambours et trompettes… 

Retrouvons-nous samedi 25 janvier
à 11 h rue Gabriel Péri devant Busso.
Marchons rue Colette Audry puis rue Danton
jusqu’au Marché… Vers 12 h des boissons chaudes
seront servies et les débats ouverts ! 


NOTE
[1]  dont ABP le fonds de pension qui gère les retraites des fonctionnaires néerlandais et dispose de 239 milliards d’euros


RESSOURCES

> POLLUTION DE L’AIR ET SANTÉ

Baisse des particules fines sur un rayon de 300 m

https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/11/03/les-arbres-rafraichissent-l-air-des-villes-tout-en-reduisant-leur-pollution_5024971_3244.html

Baisse de la violence en ville

Seeing Community for the Trees: The Links among Contact with Natural Environments, Community Cohesion, and Crime – Netta Weinstein et al. -BioScience (December 01, 2015) 65 (12): 1141-1153

https://www.liberation.fr/debats/2019/12/23/construire-un-monde-arbore-plantons-des-graines-et-creons-de-la-relation_1770427

Baisse des troubles psychiatriques

« 55 % de risques en plus de développer un trouble psychiatrique pour les enfants ayant eu très peu de contacts avec des espaces verts ». Ce résumé d’une étude portant sur 900 000 personnes est mentionné par la revue Cerveau & Psycho (No 116, déc 2019). Les résultats de l’étude sont publiés par PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) vol.116 pp. 5188-5193: Pour lire l’intégralité de l’article: https://www.pnas.org/content/116/11/5188

Baisse des températures

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/pollution-et-chaleur-quand-les-arbres-deviennent-notre-allie-7797256210

Baisse des cancers, santé environnementale

https://www.bfmtv.com/planete/grand-paris-la-pollution-cause-6500-deces-par-an-supplementaires-selon-anne-hidalgo-1041140.html

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/11/12/cancers-du-sein-et-de-la-prostate-la-sante-environnementale-doit-passer-de-la-marginalite-a-une-position-centrale_6018893_1650684.html

> POLLUTION DE L’AIR ET JUSTICE

https://www.respire-asso.org/action-en-justice-contre-letat-entretien-avec-farida/.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/etat-accuse-n-avoir-pas-protege-mere-son-enfant-contre-pollution-air-1676811.html.

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-la-justice-reconnait-une-faute-de-l-etat-dans-la-lutte-contre-la-pollution-de-l-air-25-06-2019-8102196.php

https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/28/pollution-de-l-air-le-premier-proces-d-une-mere-et-de-sa-fille-contre-l-etat_5468375_3244.html

https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/04/l-etat-francais-de-nouveau-condamne-par-la-justice-pour-la-pollution-de-l-air_5485365_3244.html


Manifestation au Pré pour une forêt intégrale sur le site de la friche Busso

Samedi 7 décembre, vous êtes venus nombreux montrer votre attachement à une forêt intégrale sur la site de la friche Busso.

Photos Raphaël Daniel

[BUSSO] Penser autrement la vie des hommes, de la cité et de la nature…

Voici la lettre que l’association le Pré en Transition a envoyée à Laurent Baron, maire du Pré Saint-Gervais à propos de la friche Busso.

Le Pré Saint-Gervais, le 26 novembre 2019

Monsieur le Maire

Tout, désormais, oblige notre génération à penser autrement la vie des hommes, de la cité et de la nature.

Les épisodes successifs de canicule et de pics de pollution cette année ont été éprouvants pour les Gervaisien·nes. Et ce n’est qu’un début. Selon les climatologues, ces épisodes sont amenés à se multiplier. Le GIEC projette des températures maximales qui pourraient atteindre l’été des pics de 55 degrés dans le quart nord-est de la France d’ici à 2050[1].

Les projets des promoteurs pour l’aménagement du terrain libéré par les usines Busso, aussi séduisants soient-ils – esthétiques, verdoyants, conviviaux et même sympathiques – ne répondent pas aux vœux des habitants qui ont signé la pétition Un poumon pour nos poumons pour une forêt urbaine intégrale[2] au Pré Saint-Gervais.
Ils savent que les forêts urbaines contribuent à l’amélioration de la qualité de vie et à la lutte contre le dérèglement climatique .

Ils ont raison, ils sont près de 3 000[4], il faut les entendre !

La forêt intégrale sur Busso pourra se réaliser, pourquoi pas, avec l’expertise des paysagistes de Coloco : implantation des bons arbres aux bons endroits en pleine terre, piétonisation et végétalisation de la rue Colette Audry, création d’une micro-ferme en permaculture, d’une maison associative conviviale et pédagogique en harmonie avec la forêt. Bien évidemment le cahier des charges pour la forêt intégrale restera à définir avec les habitants en concertations publiques.

Sa centralité désenclavera la rue Danton et reconnectera les quartiers entre eux. La qualité de la vie de tous les habitants, et non des quelques privilégiés des projets immobiliers, va vraiment changer, surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens de partir en week-ends ou en vacances.

Ne rééditons pas les erreurs des années passées ! Il est encore temps, Monsieur le Maire, de suspendre le projet immobilier afin d’épargner à la municipalité des frais inutiles et coûteux. La poursuite d’un urbanisme d’hyper densification menace l’environnement et la qualité de vie des habitants.

Ne construisez pas sur le site Busso. Une telle fuite en avant va à l’encontre de tous les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, de la préservation de la biodiversité et de la santé des Gervaisien·nes. Les cancers liés à la pollution[5] , les problèmes respiratoires ne sont pas une vue de l’esprit et leurs traitements sont extrêmement coûteux pour la société.

Arrêtons aussi de compter sur la ville de Paris pour suppléer notre carence en espace verts. Avec ses 5,8 m2 par habitant, le retard de la capitale est considérable, très en dessous des 10 m2 définis par l’OMS[6] pour préserver la santé des habitants et, très, très en dessous de Londres 45 m2, de Bruxelles 59 m2 ou de Rome 321 m2.

Nous sommes… à 2 m2 au Pré Saint-Gervais. Le plus faible taux d’espace vert par habitant en Europe !

Cette hyper densification est contraire aux orientations votées dans le plan d’aménagement et de développement durable (PADD) et du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)[7]. Associée à la pollution aux particules fines du périphérique (365 jours par an) elle nous met en danger. Les problèmes de santé et de mortalité qui en découlent[8], font des Gervaisien·nes les victimes d’une injustice environnementale flagrante.

N’auront-ils pas droit eux aussi un jour à réparation[9-10] ?

Poursuivre dans cette voie serait dangereux pour la résilience de la ville, l’environnement, le cadre de vie et la santé des habitants.

Reste la question du financement de la forêt intégrale. Elle n’est pas insurmontable. Notre ville est l’une des moins endettée de France[11] et les taux d’emprunt n’ont jamais été aussi bas (0 % !). Les aides et subventions pour pallier les conséquences environnementales sont de plus en plus nombreuses et diversifiées (l’État, la Région, le mécénat d’entreprises, les fondations, l’Europe… ou la participation citoyenne[12]).

Certes, la forêt urbaine intégrale Busso ne pourra à elle seule combler le déficit d’espaces vert de notre ville, mais la réaliser sera un acte fort dont on pourra tous être fiers, au présent et au regard des générations qui nous suivent.

Nous, membres bénévoles de l’association Le Pré en Transition, sans intention partisane, avons donc décidé de poursuivre notre mobilisation pour une forêt intégrale, forts de l’enthousiasme du nombre toujours plus grand de nos concitoyens.

LA COLLÉGIALE

NOTES
[1] https://www.20minutes.fr/sante/2313295-20180726-canicule-comment-fera-fait-55-degres-2050
[2] Le terme de forêt ne peut s’utiliser qu’à partir de 5 000 m2. Busso est le seul espace au Pré qui permet, avec la rue Colette Audry et l’espace de l’ancien jardin Pouce vert, de dépasser cette surface. http://education.ign.fr/dossiers/foret-france-metropolitaine
[3] https://www.fne.asso.fr/dossiers/5-super-pouvoirs-arbres-bois-forêts-utiles-milieu-urbain-villes-importance
[4] Web + papier. 2 674 ont été remise le 5 octobre 2019 au commissaire enquêteur dans le PLU
[5] https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/11/12/cancers-du-sein-et-de-la-prostate-la-sante-environnementale-doit-passer-de-la-marginalite-a-une-position-centrale_6018893_1650684.html
[6] Organisation Mondiale de la Santé
[7] Plan d’aménagement de développement durable d’Est-Ensemble, l’axe 1 « Vers une ville renaturée et de qualité pour tous » et l’axe 3 “Concevoir la ville en intégrant les enjeux du dérèglement climatique dans son aménagement (notamment en développant la désimperméabilisation des sols et la végétalisation) doivent être respectés.
Plus précisément, le PADD se donne pour objectifs de réduire la carence en espaces verts du territoire :
– en augmentant le ratio d’espaces verts par habitant (10 m² par habitant d’espaces verts accessibles contre 6% actuellement alors qu’il est de 15 m² en moyenne à l’échelle régionale)
– en ne consommant aucun hectare d’espaces naturels, agricoles ou d’espaces verts.
Malheureusement, le PLUi d’Est-Ensemble n’est pas en accord avec ces axes et ne respecte pas ces objectifs. Il n’impose aucune mise en œuvre et ne porte aucun engagement. 
Rien n’est dit sur la volonté d’atteindre les 10m² par habitant d’espaces verts. 
En complément de ces observations plaidant pour une forêt urbaine à la place de nouvelles construction sur la friche BUSSO
– les données statistiques du projet de révision du PLU sont datés de 2013, elles ne prennent pas en compte les données concernant les épisodes de canicules et de pollution dont ont été victimes les habitants du Pré Saint-Gervais
– le stade est comptabilisé en partie comme espace vert alors qu’il y a une pelouse synthétique.
– Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) du Ministère de la cohésion du territoire n’est pas intégré et respecté, c’est un schéma de planification stratégique à long terme (environ 20 ans), à l’échelle intercommunale, créé par la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU) en décembre 2000.
«Le SCoT est chargé d’intégrer les documents de planification supérieurs (SDAGE, SAGE, SRCE, SRADDET) et devient ainsi le document pivot : on parle de SCoT intégrateur, ce qui permet aux PLU/PLUi et cartes communales de ne se référer juridiquement qu’à lui » .
– https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-scot-un-projet-strategique-partage-pour-le-developpement-de-lamenagement-dun-territoire 
[8] https://www.bfmtv.com/planete/grand-paris-la-pollution-cause-6500-deces-par-an-supplementaires-selon-anne-hidalgo-1041140.html
[9] http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-la-justice-reconnait-une-faute-de-l-etat-dans-la-lutte-contre-la-pollution-de-l-air-25-06-2019-8102196.php
[10] https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/04/l-etat-francais-de-nouveau-condamne-par-la-justice-pour-la-pollution-de-l-air_5485365_3244.html
[11] http://www.journaldunet.com/business/budget-ville/le-pre-saint-gervais/ville-93061
[12] Exemple : 65 € par an pendant 25 ans par contribuable Gervaisien (9 900)

Un air pur pour chaque enfant !

Pour chaque enfant un air pur !

En France, trois enfants sur quatre respirent un air toxique. Sur le chemin pour se rendre à l’école ou dans la cour de récréation, ils inhalent des gaz et des particules qui peuvent entraver leur croissance pulmonaire, favoriser le développement de l’asthme, rendre plus fréquents les rhumes, les bronchites et d’autres maladies. À cause de la pollution de l’air, le simple fait de respirer met les enfants en danger.
L’heure n’est plus au constat : il est temps d’agir pour que chaque enfant respire un air pur et sain. Nos élu·e·s au Parlement discutent en ce moment même de la loi d’orientation des mobilités. En influant sur les modes de transport, nous pouvons durablement améliorer la santé des enfants. L’environnement et le climat figurent à raison parmi les sujets de préoccupation des jeunes : aucun avenir sain n’est envisageable sans un air respirable.
Dans notre rapport, nous émettons plusieurs recommandations applicables aussi bien au niveau national qu’à l’échelle locale. Parents, élu·e·s, entreprises, personnels éducatifs : nous pouvons toutes et tous agir. À l’heure actuelle, notre priorité est de rendre obligatoire la mise en place de zones à faibles émissions polluantes (ZFE) autour des lieux accueillant des enfants. Dans ces périmètres délimités, le trafic de voitures est réduit et les rues sont réservées aux véhicules les moins polluants. Depuis une dizaine d’années, plusieurs villes européennes ont franchi le pas. Près de la moitié des Français·es pourraient en bénéficier.
Rendons l’air meilleur pour les enfants en faisant inscrire cette obligation dans la loi : mobilisons-nous.


Source : https://www.unicef.fr/pour-chaque-enfant-un-air-pur

Friche Busso : lettre au Maire

Préambule

Monsieur le Maire,
Avant de vous remettre nos demandes sur le projet Busso (cf. ci-après), il nous importait de lever tout malentendu suite à la dernière concertation en vous précisant qui nous étions et ce qui nous anime.
Comme vous, nous sommes très attachés aux valeurs de justice sociale, c’est au fond, ce qui fédère notre association marquée par la diversité des parcours de ses membres, la plupart enfants d’ouvriers, de paysans ou de petite et de classe moyenne.
Certains ont connu des passages dans les « cités de transit », les bidonvilles ou les garnis dans les interstices des périphéries urbaines et de grands ensembles dégradés.
Pour d’autres, c’est le passage de la campagne vers la ville avec toutes les blessures liées aux frottements des rencontres culturelles : culture de classe, culture avec d’autres venus d’ailleurs pour faire grandir nos territoires.
Cette histoire est la force de notre département et de notre ville. C’est aussi celle de notre association.
Forts de la riche expérience de leur relation au monde, tous les membres de notre association sont mobilisés dans le même souci du bien commun. Au Pré comme ailleurs.
Aussi luttons-nous contre toutes les formes de stigmatisations et de représentations figeant les personnes dans des catégories totalisantes et réductrices qui abîment la qualité des relations humaines. Pour nous, il n’y a au Pré ni bobos, ni prolos, ni étrangers… il n’y a que des personnes porteuses d’une histoire singulière avec qui nous voulons échanger, partager, faire société et vivre tout simplement en préparant, ici et maintenant, dans la joie et la bonne humeur, l’avenir incertain qui s’annonce pour les générations qui nous succèderont.
Le fondement des demandes que nous vous adressons dans notre courrier en pièce jointe, est le résultat d’une réflexion collective de toutes ces personnes portées par ces valeurs.

Très cordialement,
La Collégiale
PS Lettre envoyée en copie aux associations, personnes et représentants intéressés par le projet Cité-Busso

Courrier adressé au Maire

Le Pré Saint-Gervais, le 11 mars 2019.

Monsieur le Maire
Lors de la dernière concertation sur l’avenir de l’espace Busso, l’association le Pré en Transition s’est mobilisée pour livrer au débat sa vision pour une Cité-Forêt.
Sachez, que nous savons gré la Municipalité d’avoir préempté puis acquis cette parcelle afin de la protéger des pressions toujours plus fortes des promoteurs immobiliers. Nous saluons ce choix à sa juste valeur.
Nous sommes surpris d’apprendre dans le dernier numéro de Prévoir que « le cahier des charges sera transmis à la fin du mois de mars aux opérateurs-trices et architectes qui répondent au concours » alors que cette date était annoncée en juin lors de la concertation du 12 février. Ce délai est trop court.
L’importance du projet Busso est telle que la préparation de son cahier des charges nécessite et mérite d’avantage de temps de réflexion commune pour étudier toutes les solutions alternatives et trouver les solutions durables, innovantes et ambitieuses dont la Municipalité et les habitants pourront être fiers dans les années et décennies à venir.
Toujours dans Prévoir, permettez-nous, Monsieur le Maire, de vous signaler deux contradictions lues dans l’article « Busso : Retour sur la seconde réunion publique ».
On y lit : « Si la question environnementale est primordiale pour la municipalité, elle doit faire face à une autre urgence, sociale cette fois : il y a actuellement près de 1 500 dossiers de demandeurs.euses de logements à loyers modérés au Pré St Gervais ». 
Les contradictions :
1. elle hiérarchise justice sociale et justice environnementale
2. avec 30 % de logements sociaux sur 110 prévus, la municipalité ne répondrait qu’à 2,2 % des demandes qui lui sont faites. Les 77 autres logements resteront donc soumis au marché immobilier privé !
Hors son aspect de rentabilité économique, le projet de la ville ne prend pas suffisamment la mesure des enjeux de santé publique, d’inégalités sociales et environnementales intrinsèquement liées.
Celles-ci, dépendent certes moins de la municipalité que du modèle économique productiviste, principale cause des inégalités et des conséquences du dérèglement climatique menaçant pour la première fois de leur histoire la vie des hommes sur terre.
Les pics de température et de pollution aux particules fines de ces dernières semaines confirment l’urgence sanitaire et nous renvoient à notre responsabilité de repenser la vie et son avenir en ville.
Même si, plus que d’autres dans le département, notre municipalité peut s’honorer d’un parc de logements sociaux supérieurs à la moyenne (+ 44 %), les loyers des derniers programmes PLS restent de toute façon inaccessibles aux plus démunis.
Ce sont eux, vous le savez, qui sont les premiers touchés par la pollution et les problèmes de santé qui y sont liés (asthme, allergies, bronchiolite etc.). Sans capacité financière ils ne peuvent échapper à l’emprise urbaine bitumée et bétonnée et vivent souvent à l’étroit avec des enfants et des adolescents à faire grandir.
La municipalité ne peut faire l’économie d’une réflexion tenant compte des besoins vitaux de tous ses habitants, à court et à long terme.
La Cité-Forêt a vocation à y répondre, en prenant évidemment en compte sa faisabilité économique.
La sanctuarisation de terres à l’origine du parc Georges Valbon, a été un exemple inspirant pour notre projet. Incontestable réussite, cette décision politique volontariste et ambitieuse a permis à des générations d’ouvriers et de populations très modestes de La Courneuve, Stains, St Denis… de changer d’air et de vivre des moments de détente et de vacances en famille rien qu’en traversant la rue.
Visionnaires il y a 50 ans, ils l’ont décidé et ils ont réussi. Pourquoi pas nous aujourd’hui ?
Comme vous le notez dans l’édito de la bien nommée revue Prévoir « La transition écologique (…) est d’abord une vision politique ».
Les graves mutations climatologiques ont commencé. L’espace libéré par les usines Busso est la dernière chance pour tous les habitants du Pré de transformer radicalement leur ville, l’une des plus denses et les moins végétalisées en Europe.
Ainsi, Monsieur le Maire, la Cité-Forêt, n’est pas une utopie, mais la seule réponse réaliste. Toutes les études scientifiques le confirment, justice sociale et justice écologique vont de pair.
Insuffisamment débattus ni approfondis, ces sujets risquent de ne pas être pris à leur juste mesure dans le cahier des charges remis aux candidats.
Aussi, Monsieur le Maire, nous vous sollicitons solennellement pour vous demander :
1. Le report de la date de transmission du cahier des charges
2. L’organisation d’une réunion publique ouverte au débat précédée d’une communication aux habitants du projet de cahier des charges du concours pour la parcelle Busso
3. La reprise de la rédaction du cahier des charges prenant en compte la faisabilité des divers scénarios imaginés par les habitants lors des concertations
4. L’inscription dans la prochaine version du PLU de la majorité du terrain Busso en tant qu’espace public végétalisé en pleine terre
5. L’étude de pistes de financement alternatif : subventions (Idf,EU …), prêts publics à très long terme, crédit carbone, mécénat, etc. voire une participation financière de la ville.
Nous vous remercions du temps et de l’attention accordée à la lecture de nos demandes pour lesquelles nous attendons une réponse, et vous prions de croire, Monsieur le Maire, en nos respectueuses salutations citoyennes.

La Collégiale

ANNEXE BIBLIOGRAPHIQUE

NOTE
Au-delà de l’aspect purement esthétique, la présence d’arbres en ville remplit bien d’autres fonctions : 

  • Lutte contre le réchauffement climatique : les arbres en ville sont des puits de carbone, c’est-à-dire un réservoir de CO2, un gaz capté dans notre atmosphère et qui est à l’origine de l’effet de serre. Ainsi piégé dans les végétaux, la diminution du taux de CO2 dans l’air influence le micro climat urbain.
  • Fixation des particules fines : les arbres sont en capacité d’absorber une partie des gaz polluants et particules en suspension provenant notamment des pots d’échappement des véhicules, composants particulièrement nocifs pour la santé des habitants des villes.
  • Les arbres sont un garde-manger et un gîte naturelpour de nombreuses espèces (oiseaux, insectes, rongeurs) qui ont pour beaucoup d’entre elles désertées les grandes villes et qui peinent à repeupler nos rues. 
  • Rôle de climatiseur en diminuant l’été la formation d’îlots de chaleurs urbains et en jouant le rôle de paravent contre les vents froids en hiver. A ce propos, une équipe scientifique canadienne de Vancouver a publié en 2017 une étude venant appuyer ces affirmations et dans laquelle les chercheurs aboutissent à la conclusion suivante : les arbres peuvent diminuer de 15% les dépenses d’énergie liées à la climatisation en été et de 10% les dépenses d’énergie liées au chauffage l’hiver.

Enfin, et non des moindre, la science à mis en évidence ces dernières années que la présence d’espaces verts en ville est un facteur de baisse du taux de criminalité. Le Dr. Netta Weinstein, chercheuse anglaise, met clairement en évidence l’incidence positive de la nature en ville sur la cohésion sociale et le bien-être des habitants et estime à 4% la réduction de la criminalité dans les villes où parcs et jardins sont aménagés

Quelques publications de référence

La santé et le rôle de la forêt urbaine

Article canadien
https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1274_EspacesVertsUrbainsSante.pdf

Thèse urbanisation et santé
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01566220/document

Document OMS urbanisme et santé
http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0010/102106/E93982.pdf

Gestion urbaine des forets urbaines
https://villedurable.org/2012/11/12/gestion-durable-des-forets-urbaines-quelques-pistes-daction/

Le buisness des forêts urbaines
https://www.reforestaction.com/plantez-une-foret-urbaine

Espaces verts et asthme

et 

https://www.e-sante.fr/espaces-verts-avantages-inconvenients-pour-enfants/breve/1173

La forêt urbaine

Ernst Zürcher, spécialiste des arbres : « L’homme moderne présente un syndrome de manque de nature » Journal Minimal
https://lejournalminimal.fr/ernst-zurcher-specialiste-des-arbres-lhomme-moderne-presente-un-syndrome-de-manque-de-nature/

La forêt urbaine. Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_urbaine

Quand la forêt s’invite en ville. UP Magazine
http://www.up-magazine.info/index.php/urbanisme-architecture-3/7260-quand-la-foret-s-invite-en-ville

Un entrepreneur indien crée des petites forêts en milieu urbain (Les observateurs France 24)
http://observers.france24.com/fr/20160816-inde-reforestation-afforestt-foret-Shubhendu-Sharma-ecologie

Bientôt une nouvelle forêt dans le Val-d’Oise ? (Les Echos)
https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/0301213460629-bientot-une-nouvelle-foret-dans-le-val-doise-2151276.php

Le projet de forêt sur la plaine de Pierrelaye-Bessancourt commence à éclore (Le Parisien)
http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/le-projet-de-foret-sur-la-plaine-de-pierrelaye-bessancourt-commence-a-eclore-01-01-2018-7479129.php

Combien d’arbres faudrait-il planter pour compenser la pollution d’une seule personne ? (E-RSE)
https://e-rse.net/arbres-stocke-carbone-combien-27079/#gs.uccROeA

Reforestation en France  (Reforestaction)
https://www.reforestaction.com/reforestation-en-france

Avant/Après. (Afforestt)
https://www.afforestt.com/results

La pollution de l’air aurait aussi des effets sur le développement du cerveau des enfants (Le Monde)
https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/04/05/la-pollution-de-l-air-aurait-aussi-des-effets-sur-le-developpement-du-cerveau-des-enfants_5281222_1652666.html

Paris plante sa première forêt !
https://api-site.paris.fr/images/72539

La forêt linéaire (Ecologik Magazine)
https://www.ecologikmagazine.fr/la-foret-lineaire-de-la-zac-claude-bernard-a-paris-a2002

La forêt-jardin gagne du terrain (le Point)
https://www.lepoint.fr/art-de-vivre/la-foret-jardin-gagne-du-terrain-04-11-2017-2169789_4.php

Un plan de résilience locale pour le Pré

Dans un contexte de réchauffement climatique (+5°C d’ici la fin du siècle), de chute de la biodiversité (6e grande extinction) et d’une forte dépendance aux énergies fossiles, et dans la perspective d’un effondrement généralisé de nos sociétés, les villes sont particulièrement vulnérables. Certaines grandes villes travaillent déjà à un plan de résilience pour anticiper, s’adapter et faire face aux chocs à venir. Aussi, proposons-nous la création d’un Plan de résilience locale pour la ville du Pré Saint-Gervais.

Pour initier cette démarche, nous avons travailler autour de 5 grandes thématiques :

  • COMPRENDRE : un cour public autour des conséquences du réchauffement climatique
  • CONNECTER (nature>ville) : la végétalisation en pleine-terre de trottoirs (favoriser la biodiversité, créer des îlots de fraicheur et favoriser le ruissellement des eaux de pluie)
  • NOURRIR : une implication de la ville dans le projet CARMA pour l’exploitation et le maintien des terres fertiles sur le triangle de Gonesse
  • RALENTIR : un plan-vélo sur la ville pour favoriser le recours à ce moyen de transport
  • RESPIRER : un jardin-forêt sur la parcelle Busso pour créer un poumon (lutte contre la pollution, îlot de fraicheur, biodiversité, gestion eaux de ruissellement…)

  • La ville du Pré face au dérèglement climatique & à la chute de la biodiversité

Document de travail produit par les membres de l’association à l’occasion d’une rencontre avec Gérard Cosme, le Maire du Pré Saint Gervais.

Télécharger le PDF

Sources :

Réchauffement climatique : +5°C si on ne fait rien

La sixième extinction de masse des animaux s’accélère

Manuel de transition: chapitre 1, pic pétrolier et changement climatique (partie 1/2)

Théories sur les risques d’effondrement de la civilisation industrielle

Carma Gonesse

Gonesse : « L’idée du projet Carma, c’est vraiment la terre et l’agriculture »

CARMA : un autre destin pour le Triangle de Gonesse

Le paysage au service de la biodiversité dans la ville durable
Pour une écologie urbaine soutenable

La biodiversité en ville dense

La ville-nature

Aménager la nature en ville

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