A l’initiative d’ « Ecologie pour tous au Pré » (et avec le soutien de la Ville), le Repair-Café de Pantin s’installe pour la première fois au Pré …
Salle Danton samedi 10 octobre après-midi !
C’est quoi un « Repair-Café » ?
C’est l’occasion d’apporter vos appareils, ustensiles, objets cassés ou en panne … que vous n’avez pas voulu jeter et que vous souhaiteriez voir réparés !!
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Projection du film In Transition
suivi d’un échange convivial.
vendredi 18 septembre 2015
dès 19h – salle Danton
Gratuit. Ouvert à tout.e.s !
À la veille de la COP21, l’accélération du réchauffement climatique nous oblige à diminuer drastiquement la consommation des ressources matérielles et énergétiques nécessaires pour l’usage, la réhabilitation et la construction des villes et des territoires urbanisés. Mais la crise économique mondiale de 2008 a modifié les priorités : sous couvert d’équilibre budgétaire, les ambitions environnementales sont trop souvent bradées et les espaces publics sacrifiés. Il est donc urgent d’expérimenter et de promouvoir les alternatives créatives et solidaires qui émergent.
Après avoir été porteuses d’innovations au cours des dix dernières années, les notions de « ville durable » et d’écoquartier se réduisent désormais trop souvent à un outil marketing pour verdir les projets d’aménagements. Quant aux pratiques actuelles, elles ne sont pas du tout à la hauteur des ruptures nécessaires dans nos modes de vie et nos manières de travailler, de nous déplacer et de consommer.
Heureusement, des alternatives s’épanouissent. Dépassant les anciennes méthodes de certifications déconnectées de la réalité des usages, produits défiscalisés d’investissement spéculatifs et normes de sécurité garanties hors sol, des approches originales et pertinentes se mettent en place dans toute la France. Elles contextualisent les procédures au plus près des gens et de leurs territoires, et nourrissent la conviction qui nous rassemble aujourd’hui : une autre vi(ll)e est possible !
Confortés par ces nouvelles procédures, des projets architecturaux et urbains responsables, économes et inventifs montrent la voie. En réponse aux attentes immédiates, ces mouvements plus ou moins rebelles prennent de l’ampleur. C’est la logique du bottom up, l’innovation ascendante qui se méfie des solutions imposées par une élite déconnectée du terrain. Animées par un engagement bienveillant et nourries par une économie alternative autour du partage et du réemploi, ces opérations préfèrent l’intelligence collective à l’injonction de participer, le ménagement à l’aménagement, les besoins sociaux à la norme imposée, la transformation de l’existant à la démolition/reconstruction, les usages nouveaux à l’habitude, le collaboratif à l’individualisme, le low-tech au high-tech, la créativité au prémâché, la proximité à la mobilité contrainte, le juste temps à l’accélération imposée, l’humanité à la technicité…
Misant sur l’intelligence, l’inventivité et la maîtrise d’usage du numérique pour imaginer des réponses adaptées à chaque contexte, ces nouvelles méthodes s’affranchissent de règles peu à peu stratifiées et fossilisées, qui empêchent les professions d’évoluer alors qu’une profonde et indispensable mutation s’annonce. Au-delà de la promotion classique, ces démarches visent la qualité d’usage des bâtiments et lient leur performance écologique au territoire pour s’en réapproprier le destin. Elles créent ainsi une urbanité plus vive, plus mouvante et plus réactive, à l’image d’une société en transition…
Inspirées par un engagement citoyen et une éthique environnementale, ces manières inédites de produire la ville et les territoires urbanisés vont directement à l’essentiel, mettent les désirs et la participation de l’habitant au centre de la démarche, et misent sur la sobriété et l’évolutivité. L’hybridation des moyens et la coopération de multiples « acteurs » culturels, associatifs, sportifs et économiques, de tous les âges, constituent la réponse attendue aux défis environnementaux, sociaux et économiques.
En s’appuyant sur de nouveaux modes de financement et de gouvernance, ces pratiques bouleversent le rôle de chacun par une mutualisation plus judicieuse des lieux, des équipements et des services, à toutes les échelles. Elles suscitent ainsi l’émergence d’une nouvelle culture de « l’en-commun ».
La pertinence vient du pluralisme des choix, de la diversité des pratiques et de la nouvelle territorialité du politique. Activons la vitalité de la société locale et favorisons l’audace, l’ouverture et la créativité. Construisons ensemble une ville écoresponsable et porteuse d’un nouveau sens humaniste, solidaire et équitable.
Co-auteurs
Jean-Marc Gancille et Philippe Barre, co-fondateurs de DARWIN Éco-système
Dominique Gauzin-Müller, rédactrice en chef d’EK/EcologiK
Bruno Lhoste, président d’Inddigo, co-fondateur d’éco-quartiers.fr
Philippe Madec, architecte-urbaniste
Thierry Paquot, philosophe de l’urbain
Manifeste à signer sur www.change.org/uneautrevilleestpossible
Conférence de Claude Bourguignon.
Soutenons R-URBAN, une initiative professionnelle et citoyenne devenue référence internationale en matière de résilience urbaine, et convainquons la Mairie de Colombes et les autres autorités publiques de l’intérêt général de préserver ce projet dont le site principal sur la ville de Colombes risque d’être affecté bientôt à un parking temporaire.
R-URBAN a été initié par l’association Atelier d’Architecture Autogérée (AAA) avec l’objectif de créer des opportunités pour les citoyens de changer leur mode de vie et de développer des activités résilientes: préservation de ressources, recyclage, dépollution sur place des eaux usées, économie sociale et solidaire, éco-construction, agriculture urbaine, habitats partagés écologiques, transports doux, réduction d’émission de C02, etc.
A partir de 2009, AAA a développé différents partenariats pour initier et financer les premières unités de résilience urbaine à Colombes (92) dans le cadre d’un projet Life+ de la Commission Européenne pour la gouvernance environnementale. Les partenariats du projet incluent la Mairie de Colombes (240.000€), Public Works et AAA qui a réussi à mobiliser des financements de plus de 1.240.000€ (Ministère de l’Écologie, Communauté Européenne, Conseil Régional Ile-de-France, Conseil Départemental 92, Fondation de France, etc.)
En 2013 nous avons finalisé les premières Unités R-URBAN à Colombes: Agrocité (Unité d’agriculture urbaine et de pédagogie environnementale) et Recyclab (Unité de recyclage, ESS et éco-construction). Actuellement, quelques centaines d’usagers développent des activités régulières (maraîchage, apiculture, école du compost, poulailler, AMAP, recyclage de déchets locaux, éco-design, réduction de déchets organiques, etc.). Une dizaine de personnes ont pu être salariées de façon permanente ou temporaire sur ce projet. Le bilan écologique est impressionnant : réduction par 6 fois des émissions de CO2/an des usagers de l’Agrocité, 24t/an de déchets organiques recyclés, 50t/an réduction consommation d’eau, 3t/an production locale de légumes bio, etc.
Par leur caractère novateur et pionnier, l’Agrocité et Recyclab attirent de nombreux visiteurs (professionnels, municipalités, étudiants, promoteurs, chercheurs, etc.) venant des communes voisines mais aussi d’autres villes de France, d’Europe et d’autres continents (Harvard GSD, MIT, UCL Londres, U Sheffield, U West Sydney, Municipalité de Séoul, Municipalité de Montréal, MoMA New York, etc). De même que Fribourg, BedZed, Hamarby, R-Urban Colombes est devenu actuellement une référence en matière de résilience urbaine, la démarche de AAA étant consacré par des nombreux prix internationaux : Zumtobel, Curry Stone, EIB Social Innovation, Prix Européen de l’Espace Public, etc).
Pour avancer vite et expérimenter l’implémentation de ce type d’activités pionnières, les deux unités ont été développées sur des terrains municipaux disponibles de manière temporaire. Les bâtiments des deux unités sont relocalisables à moyen terme dans le cas ou des projets municipaux de plus grande envergure apparaitraient sur ces sites. Ces terrains ont été proposés par la Municipalité qui s’était engagée fermement dans le cadre du contrat Life+ d’assurer la dissémination et la durabilité du projet.
De façon inattendue, après les élections de mars 2014 et le changement d’équipe municipale, la Mairie de Colombes, partenaire du projet Européen en cours, a demandé en juin 2014, sans motivation, le départ de l’Agrocité de Colombes. Actuellement, le départ a été reporté pour septembre 2015 avec la motivation d’installer un parking privé temporaire pour 2 ans. Cette décision est d’autant plus paradoxale que, après ces 2 ans proposés pour le parking, le terrain sera de nouveau inutilisé au moins jusqu’en 2018. AAA a répertorié plusieurs terrains disponibles aux alentours et propose l’installation du parking temporaire sur un terrain vide en permettant ainsi de continuer le développement de l’Agrocité avant une relocalisation possible si un projet durable le nécessite. Sans raison concrète, la Mairie demande également de déménager Recyclab avant 30 septembre 2015 !
Nous avons deux mois pour sauver R-URBAN et convaincre la Mairie et les autres autorités de l’intérêt général de préserver l’Agrocité et Recyclab et de préparer des nouveaux sites pour une relocalisation future convenable sur la ville de Colombes, quand des nouveaux projets durables seront actés.
Au delà de R-URBAN Colombes, il s’agit de créer une plateforme pour les bonnes pratiques d’écologie urbaine, de retissage social, de création d’emploi et de renforcement de l’économie locale, de réduction des déchets et de la pollution, de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité, de développement de la résilience citoyenne, etc.
En signant notre pétition, vous soutenez une autre manière de concevoir et pratiquer la ville. Ensemble nous espérons ainsi de réussir à faire entendre d’autres initiatives citoyennes et professionnelles au delà des intérêts de court terme qui affecte gravement le durabilité de nos milieux de vie.
Pour soutenir R_URBAN, en plus de signer cette pétition, vous pouvez aussi:
– diffuser cette campagne
– demander à vos amis de la soutenir par les médias
– écrire des lettres/emails de soutien (adressées au Maire du Colombes, et copie à AAA)
– signer la Charte et joindre le réseau R-Urban
Suivez l’actualité R-URBAN sur :
#saveRURBAN / @rurban_
Pétitions :
Campagne Change.org
Dans un appel, cent personnalités appellent à une insurrection climatique, dans l’esprit des mouvements sociaux qui ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Il faut laisser les énergies fossiles dans le sol, ne plus les extraire et cessez de les subventionner afin de pouvoir continuer à vivre, « agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler et lutter ».
Laissons les fossiles dans le sol pour en finir avec les crimes climatiques
Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne voulons pas nous retrouver contraint.e.s à survivre dans un monde devenu à peine vivable. Des îles du Pacifique Sud à la Louisiane, des Maldives au Sahel, du Groenland aux Alpes, la vie quotidienne de millions d’entre nous est déjà perturbée par les conséquences du changement climatique. Par l’acidification des océans, par la submersion des îles du Pacifique Sud, par le déracinement de réfugiés climatiques en Afrique et dans le sous-continent indien, par la recrudescence des tempêtes et ouragans, l’écocide en cours violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures. Ces violences climatiques nous frappent inégalement : les communautés paysannes et indigènes, les pauvres du Sud comme du Nord sont les plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique.
Nous ne nous faisons pas d’illusions. Depuis plus de vingt ans, les gouvernements négocient mais les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas baissé et le climat poursuit sa dérive. Alors que les constats de la communauté scientifique se font plus alarmants, les forces de blocage et de paralysie l’emportent.
Ce n’est pas une surprise. Des décennies de libéralisation commerciale et financière ont affaibli la capacité des Etats à faire face à la crise climatique. Partout, des forces puissantes — entreprises du secteur fossile, multinationales de l’agro-business, institutions financières, économistes dogmatiques, climatosceptiques et climatonégationnistes, décideurs politiques prisonniers de ces lobbies — font barrage et promeuvent de fausses solutions. 90 entreprises sont à l’origine des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De véritables réponses au changement climatique nuiraient à leurs intérêts et à leur pouvoir, remettraient en cause l’idéologie du libre-échange, et menaceraient les structures et les subventions qui les soutiennent.
Nous savons que les multinationales et les gouvernements n’abandonneront pas aisément les profits qu’ils tirent de l’extraction des réserves de charbon, de gaz et de pétrole ou de l’agriculture industrielle globalisée gourmande en énergie fossile. Pour continuer à agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler, lutter, nous devons donc les y contraindre. Pour nous épanouir en tant que sociétés, individus et citoyen.ne.s nous devons tout.e.s agir pour tout changer. Notre humanité commune et la Terre le demandent.
Nous gardons confiance en notre capacité à stopper les crimes climatiques. Par le passé, des femmes et des hommes déterminé.e.s ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Elles et ils ont fait le choix de combattre pour la justice et l’égalité et savaient que personne ne se battrait à leur place. Le changement climatique est un enjeu comparable et nous préparons une insurrection similaire.
Nous travaillons à tout changer. Nous pouvons ouvrir les chemins vers un futur vivable. Notre pouvoir d’agir est souvent plus important que nous ne l’imaginons.. A travers le monde, nous luttons contre les véritables moteurs de la crise climatique, défendons les territoires, réduisons les émissions, organisons la résilience, développons l’autonomie alimentaire par l’agro-écologie paysanne, etc.
A l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris-Le Bourget, nous affirmons notre détermination à laisser les énergies fossiles dans le sol. C’est la seule issue.
Concrètement, les gouvernements doivent mettre un terme aux subventions qu’ils versent à l’industrie fossile, et geler leur extraction en renonçant à exploiter 80% de toutes les réserves de combustibles fossiles.
Nous savons que cela implique un changement historique majeur. Nous n’attendrons pas que les Etats agissent. L’esclavage et l’apartheid n’ont pas disparu parce que des Etats ont décidé de les abolir, mais par des mobilisations massives qui ne leur ont pas laissé le choix.
L’issue est incertaine. Nous avons toutefois une occasion unique de renouveler la démocratie, de démanteler le pouvoir hégémonique des multinationales et de transformer radicalement nos modes de production et de consommation. Tourner la page des fossiles est une étape décisive vers la société juste et soutenable dont nous avons besoin.
Nous ne gâcherons pas cette chance, à Paris comme ailleurs, aujourd’hui comme demain.
Téléchargez l’Atlas de la Viande (PDF).
D’autres infos : article de Libération
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