Vous pouvez signer cette pétition en remplissant ce formulaire :
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Votre soutien financier, nous permettra de mener nos actions jusqu’à leurs termes. Notre association a déjà engagé 3 000 € de frais de justice, nous n’avons aucune subvention et nos caisses sont vides. Pour poursuivre nos actions judiciaires et autres menées dans la ville, nous avons plus que jamais besoin de votre aide.
Vous pouvez nous faire un don sur helloasso. Il bénéficiera d’une réduction fiscale de 66 % (Ex. : un don de 100 € = 34 € après réduction) grâce au reçu justificatif qui vous sera envoyé.
Une forêt urbaine sur Busso est à notre portée, décidons la ensemble.
Une forêt urbaine sur Busso est à notre portée, décidons-la ensemble. Notre mobilisation continue et se renforce. Face au mutisme de nos élus et pour freiner le processus de construction et de sur-densification au Pré, notre association a dû engagé un recours au Tribunal administratif à l’encontre du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville. Les forêts urbaines contribuent à préserver la santé. Au Pré Saint-Gervais, c’est une priorité. La défense de l’intérêt général face aux promoteurs passe par la justice et, nous sommes tous bénévoles…
Vous pouvez nous aider financièrement (5 €, 10 €…) pour participer aux frais de justice (avocat…).
La question vitale de la santé et vos soutiens pour l’implantation d’une forêt urbaine sur Busso nous ont conduit à former un recours gracieux à l’encontre de la délibération du 9 décembre 2019 du Conseil Municipal portant approbation de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et autorisant la construction de logements sur le site Busso. L’importance des espaces verts face au dérèglement climatique est désormais prise en compte dans les orientations réglementaires énoncées dans les objectifs du Schéma Directeur d’Île de France (SDRIF). « Une attention particulière sera portée à la transcription dans les documents d’urbanisme locaux des orientations réglementaires concernant les espaces verts et de loisirs, notamment celle visant à atteindre 10 m2 d’espaces verts publics par habitant dans les communes déficitaires. » (in Indicateurs clefs pour l’aménagement régional suivi des objectifs du SDRIF, Septembre 2017, P 56)
Merci au SDRIF : avec moins de 2 m2 d’espaces verts par habitant, la commune du Pré est plus que déficitaire comparée au 51 m2 en moyenne en France.
En complément de la pétition « un poumon pour nos poumons » et les manifestations , à poursuivre résolument, ce recours ouvre une nouvelle voie pour gagner notre méga poumon vert au cœur du Pré : la voie du juridique et de la loi. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés. En attendant, nous vous rappelons que nous sommes de simples citoyens bénévoles et nous avons besoin de vous. Aussi…
Retrouvons-nous pour une nouvelle manifestation samedi 29 février à 11 h (avenue Gabriel Péri, à l’entrée de Busso)
Pourquoi notre mobilisation pour une vraie forêt intégrale sur Busso est juste ?
« Plusieurs milliers de personnes meurent chaque année dans la région Ile de France du fait de la piètre qualité de l’air. Je n’aurai pas le cynismede faire une règle de trois pour estimer le nombre de personnes qui meurent pour cette raison au Pré Saint-Gervais »
(Rapport commissaire enquêteur, Plan Local d’Urbanisme, oct 2019, p 33/54),
Le commissaire enquêteur n’a pas mâché ses mots pour alerter le Maire sur la situation atmosphérique du Pré St Gervais.
La pollution aux particules fines dans l’air, à l’origine de graves maladies et de décès, peut être réduite de 50 % grâce aux arbres. Notre revendication pour une vraie forêt urbaine sur Busso n’est pas une fixation mais une réponse à cette urgence sanitaire. Elle est aussi écologique et sociale car ce sont les plus démunis qui en sont toujours les premières victimes.
Implanter une forêt nécessite une surface minimum de 5 000 m2, en dessous, cela s’appelle au mieux… un square (A Césaire ou S Allende). Busso et ses 5 000 m2 est le dernier espace de cette taille disponible. Il n’y en aura pas d’autre. Situé en cœur de ville, ses bienfaits profiteront aux 18.000 habitants, sans distinction. Au présent et sur plusieurs générations après nous. Le Maire (et deux ou trois adjoints) a fait le choix de la marchandisation de cet espace public et d’une densification toujours plus forte de notre ville, aux dépens de la santé de ses habitants et au bénéfice de l’aménageur Cogedim et de ses actionnaires.(1)
Sa décision de vendre à un promoteur privé, sans prise en compte de la pétition pour une vraie forêt, repose sur trois « concertations » sur la validité desquelles s’est interrogé le commissaire enquêteur :
« On peut également s’interroger sur l’obligation de concertation préalable. (…) on trouve une assistance de 62 personnes au maximum quand une pétition recueille 3 500 signatures » (p 36/54)
Sans doute le Maire souhaite-t-il marquer de son empreinte son passage dans la ville, mais le dérèglement climatique désormais fait loi : augmentation inexorable des températures d’année en année, multiplication des canicules et aggravation d’une pollution atmosphérique permanente, devenue deuxième cause de mortalité évitable en France.
Depuis les accords de Paris de la COP 21 pour réduire les gaz à effet de serre, ils n’ont fait qu’augmenter. La situation ne fait que s’aggraver !
La raison voudrait donc que dans la troisième ville la plus dense de France et l’une des plus polluées, on cesse de construire. Au point où nous en sommes, avec moins de 2 m2 d’espace vert par habitant, tout espace libéré devrait même être systématiquement sanctuarisé pour re-naturer la ville.
Ouvrez les yeux ! On construit partout, en Seine-St-Denis et au Pré St Gervais où pas moins de huit grands chantiers sont ouverts.
Ces choix de construction s’inscrivent dans une volonté de satisfaire la doctrine de densification des villes définie à l’échelle régionale où les organes de décision (état, régions, communes…) se sont enfermés dans une logique de constructions tout azimut s’appuyant sur des partenariats public/privé pour le plus grand bonheur des bétonneurs, des promoteurs et des aménageurs, à l’encontre de l’intérêt général des habitants. L’habileté de leurs communicants, dosant savamment le social à l’écologie, a tout pour séduire le plus récalcitrant des élus en quête de financements pour aménager ses espaces publics. La magie opère et les empêche de se tourner vers d’autres voies qui pourtant existent.
Face à cette réalité, seule la mobilisation citoyenne porte ses fruits. L’abandon du projet pharaonique d’Europacity sur des terres agricoles de Gonesse, l’arrêt d’une partie de la disparition de la forêt de Romainville en sont la preuve. Les luttes existent partout autour de nous : Montreuil, Paris, Rungis, Athis Mons… La vidéo des mobilisations partout en France gagne à être vue.
Nous avons l’intime conviction que tout n’est pas encore joué, loin de là. Vous avez le pouvoir de faire reculer ce projet, unissons-nous et c’est l’action citoyenne qui l’emportera.
MANIFESTONS Samedi 25 janvier de 11 h à 12 h 30
Amenez vos enfants et vos amis avec slogans, pancartes, tambours et trompettes…
Retrouvons-nous samedi 25 janvier à 11 h rue Gabriel Péri devant Busso. Marchons rue Colette Audry puis rue Danton jusqu’au Marché… Vers 12 h des boissons chaudes seront servies et les débats ouverts !
NOTE [1] dont ABP le fonds de pension qui gère les retraites des fonctionnaires néerlandais et dispose de 239 milliards d’euros
Seeing Community for the Trees: The Links among Contact with Natural Environments, Community Cohesion, and Crime – Netta Weinstein et al. -BioScience (December 01, 2015) 65 (12): 1141-1153
« 55 % de risques en plus de développer un trouble psychiatrique pour les enfants ayant eu très peu de contacts avec des espaces verts ». Ce résumé d’une étude portant sur 900 000 personnes est mentionné par la revue Cerveau & Psycho (No 116, déc 2019). Les résultats de l’étude sont publiés par PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) vol.116 pp. 5188-5193: Pour lire l’intégralité de l’article: https://www.pnas.org/content/116/11/5188
Voici la lettre que l’association le Pré en Transition a envoyée à Laurent Baron, maire du Pré Saint-Gervais à propos de la friche Busso.
Le Pré Saint-Gervais, le 26 novembre 2019
Monsieur le Maire
Tout, désormais, oblige notre génération à penser autrement la vie des hommes, de la cité et de la nature.
Les épisodes successifs de canicule et de pics de pollution cette année ont été éprouvants pour les Gervaisien·nes. Et ce n’est qu’un début. Selon les climatologues, ces épisodes sont amenés à se multiplier. Le GIEC projette des températures maximales qui pourraient atteindre l’été des pics de 55 degrés dans le quart nord-est de la France d’ici à 2050[1].
Les projets des promoteurs pour l’aménagement du terrain libéré par les usines Busso, aussi séduisants soient-ils – esthétiques, verdoyants, conviviaux et même sympathiques – ne répondent pas aux vœux des habitants qui ont signé la pétition Un poumon pour nos poumons pour une forêt urbaine intégrale[2] au Pré Saint-Gervais. Ils savent que les forêts urbaines contribuent à l’amélioration de la qualité de vie et à la lutte contre le dérèglement climatique .
Ils ont raison, ils sont près de 3 000[4], il faut les entendre !
La forêt intégrale sur Busso pourra se réaliser, pourquoi pas, avec l’expertise des paysagistes de Coloco : implantation des bons arbres aux bons endroits en pleine terre, piétonisation et végétalisation de la rue Colette Audry, création d’une micro-ferme en permaculture, d’une maison associative conviviale et pédagogique en harmonie avec la forêt. Bien évidemment le cahier des charges pour la forêt intégrale restera à définir avec les habitants en concertations publiques.
Sa centralité désenclavera la rue Danton et reconnectera les quartiers entre eux. La qualité de la vie de tous les habitants, et non des quelques privilégiés des projets immobiliers, va vraiment changer, surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens de partir en week-ends ou en vacances.
Ne rééditons pas les erreurs des années passées ! Il est encore temps, Monsieur le Maire, de suspendre le projet immobilier afin d’épargner à la municipalité des frais inutiles et coûteux. La poursuite d’un urbanisme d’hyper densification menace l’environnement et la qualité de vie des habitants.
Ne construisez pas sur le site Busso. Une telle fuite en avant va à l’encontre de tous les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, de la préservation de la biodiversité et de la santé des Gervaisien·nes. Les cancers liés à la pollution[5] , les problèmes respiratoires ne sont pas une vue de l’esprit et leurs traitements sont extrêmement coûteux pour la société.
Arrêtons aussi de compter sur la ville de Paris pour suppléer notre carence en espace verts. Avec ses 5,8 m2 par habitant, le retard de la capitale est considérable, très en dessous des 10 m2 définis par l’OMS[6] pour préserver la santé des habitants et, très, très en dessous de Londres 45 m2, de Bruxelles 59 m2 ou de Rome 321 m2.
Nous sommes… à 2 m2 au Pré Saint-Gervais. Le plus faible taux d’espace vert par habitant en Europe !
Cette hyper densification est contraire aux orientations votées dans le plan d’aménagement et de développement durable (PADD) et du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)[7]. Associée à la pollution aux particules fines du périphérique (365 jours par an) elle nous met en danger. Les problèmes de santé et de mortalité qui en découlent[8], font des Gervaisien·nes les victimes d’une injustice environnementale flagrante.
N’auront-ils pas droit eux aussi un jour à réparation[9-10] ?
Poursuivre dans cette voie serait dangereux pour la résilience de la ville, l’environnement, le cadre de vie et la santé des habitants.
Reste la question du financement de la forêt intégrale. Elle n’est pas insurmontable. Notre ville est l’une des moins endettée de France[11] et les taux d’emprunt n’ont jamais été aussi bas (0 % !). Les aides et subventions pour pallier les conséquences environnementales sont de plus en plus nombreuses et diversifiées (l’État, la Région, le mécénat d’entreprises, les fondations, l’Europe… ou la participation citoyenne[12]).
Certes, la forêt urbaine intégrale Busso ne pourra à elle seule combler le déficit d’espaces vert de notre ville, mais la réaliser sera un acte fort dont on pourra tous être fiers, au présent et au regard des générations qui nous suivent.
Nous, membres bénévoles de l’association Le Pré en Transition, sans intention partisane, avons donc décidé de poursuivre notre mobilisation pour une forêt intégrale, forts de l’enthousiasme du nombre toujours plus grand de nos concitoyens.
Une fête pour les 5 ans de l’association le Pré en Transition Samedi 21 septembre 2019 dès 14h30
Des animations, expos, ateliers, rencontres… une tombola, une conférence-débat animée par Antoine Lagneau avec Serge Latouche et Rob Hopkins, un dîner à prix-libre et de la musique…
À l’invitation de l’association le Pré en Transition, le Paris Sans Voiture 2019 commencera son périple du Pré Saint-Gervais. Rendez-vous le dimanche 22 septembre à 11 h devant la Mairie du Pré Saint-Gervais. Vélos, patinettes, et tout engin roulant sans moteur-pollueur produit de votre imagination seront les bienvenus.
Jean-Marie Albaret était arboriculteur dans la vallée du Tarn. Gravement malade, il a dû vendre ses terres. Il nous alerte.
« Arboriculteur à la retraite, je suis aujourd’hui atteint de maladie neurodégénérative. Persuadé que celle-ci est liée à l’utilisation de produits phytosanitaires utilisés durant ma carrière, entre autre le diméthoate pour ne citer que lui et qui me condamne au fauteuil roulant. Produit vendu, conseillé par nos techniciens et approuvé par le gouvernement. Son usage est passé d’une semaine avant récolte à 15 jours avant récolte puis à un mois avant d’être définitivement interdit pour son usage neurotoxique enfin reconnu. Double peine pour les agriculteurs qui subissent la maladie et le regard désapprobateur de la population. Ne faudrait-il pas à ce jour trouver des alternatives bio pour sauver de la dangerosité, les récoltes, les agriculteurs et les consommateurs. Je voudrais mettre en garde mes collègues paysans utilisateurs de produit phytosanitaires sur la dangerosité possible pour eux, leur proche et la population dans un périmètre de 8 kilomètres à la ronde. Avoir perdu la santé pour gagner sa vie en faisant confiance aux techniciens, aux lobbies et aux gouvernements est pour moi insupportable. Amis paysans ne vous laissez pas prendre au piège d’une pseudo-information qui n’est faite que pour le profit et qui TUE. Restez vigilants pour vous, vos proches et la survie de la Terre »
jean-marie albaret
« On ne sapera le capitalisme qu’en lui opposant une merveilleuse alternative »
Interview de Rob Hopkins paru sur le site Usbek & Rica.
(…)
L’imaginaire du capitalisme est aujourd’hui très puissant. Avec la promesse fortement ancrée d’une consommation exponentielle de biens et services pour les consommateurs. Comment stimuler une nouvelle forme d’imagination ? Les gens sont fatigués, effrayés, las et en manque d’inspiration. Mon analyse est que nous vivons une crise de l’imagination. Notre système éducatif ne produit pas des gens qui soient imaginatifs. Il l’a peut-être fait mais plus maintenant. L’économie mondiale est en guerre contre l’imagination, elle crée de la solitude, de l’anxiété et du stress chez les gens, qui ne pensent plus qu’en tant que consommateurs. Nous passons de moins en moins de temps dans la nature. L’impact des smartphones et des réseaux sociaux est aussi très fort sur l’imagination.
Au Pré, logements contre forêt urbaine : deux visions s’affrontent pour l’ex-usine Busso
La municipalité demande aux promoteurs de construire une centaine de logements à la place des anciennes salaisons. Une pétition, forte de 2000 signatures, réclame la création d’une « forêt urbaine ».
Bonnes nouvelles des arbres. Reboiser près de 900 millions d’hectares sur la Terre réduirait de deux tiers notre empreinte carbone*. L’Inde projette d’en planter 95 millions avant 2030. Une fois de plus, le pays de Ghandi montre l’exemple !
Au Pré aussi, montrons l’exemple : plantons des arbres sur le demi hectare de la friche Busso…
Face à l’effondrement, une forêt comestible et des jardins partagés naissent à Budapest
Après un an d’échanges avec des citoyen-ne-s, des élus locaux, des ingénieurs, des paysagistes, des ingénieurs, des ONG sur l’environnement, et des jardins communautaires : la première Forêt-Climat hongroise a commencé à prendre racine.
Le néologisme solastalgie désigne une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, comme l’exploitation minière ou le changement climatique. On parle aussi d’écoanxiété ou d’angoisse climatique. Ce mot été inventé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht, avec un premier article publié sur ce sujet en 2005. C’est une combinaison du mot latin sōlācium (consolation) et de la racine grecque -algia (douleur). Source
« L’homme peut-il se reconvertir de prédateur en jardinier ? »
Dans une tribune au « Monde », l’éthologue Pierre Jouventin et l’économiste Serge Latouche interrogent la capacité de l’homme à préserver l’équilibre entre les ressources naturelles et ses activités.
(…)
Décoloniser notre imaginaire
La réalisation de tout projet alternatif de société passe donc plus par une révolution mentale que par la prise du pouvoir politique. Il s’agit d’abord de « décoloniser notre imaginaire », en d’autres termes de changer de valeurs, et donc de se désoccidentaliser pour initier et accompagner les transformations de nos modes de vie. Concrètement, il faut se réapproprier la gestion de la planète, en limitant le pouvoir des banques et des firmes transnationales, pour assurer notre survie.
Lettre adressée à Laurent Baron, maire du Pré Saint-Gervais
Le Pré Saint-Gervais, le 17 juin 2019 Monsieur le Maire,
Comme indiqué dans notre dernier courrier, notre association poursuit son action de sensibilisation des habitants du Pré Saint-Gervais avec une pétition pour la création d’un authentique poumon vert sur l’espace Busso.
Elle a rassemblé en quelques jours 1 786 signatures (86% de Gervaisiens), 496 sur le web et 1 290 sur papier avec le nom, le prénom, et l’adresse postale. Relayée par des citoyens.nes qui souhaitent spontanément la faire signer à leur entourage, notre pétition « Un poumon pour nos poumons » devrait dépasser les 3 000 signatures en septembre.
Cet enthousiasme indique d’ores et déjà le besoin des habitants de « mieux respirer » ainsi que leur prise de conscience des menaces du dérèglement climatique pour leur santé et celles de leurs enfants (pollution, canicules…). Ils sont par ailleurs très informés des bénéfices directs et indirects que la plantation d’arbres sous forme de forêt urbaine peut leur apporter.
L’actualité les conforte dans leur détermination à signer et amplifie notre action avec la décision de la Maire de Paris d’investir dans l’implantation de forêts urbaines au plein centre de la capitale.
Soucieux comme vous de permettre l’accès de tous à un logement décent et au loyer modéré, nous pensons qu’il y a d’autres lieux qui permettraient de construire ou de réhabiliter au Pré Saint-Gervais. En revanche, l’espace libéré par les usines Busso est le seul endroit – et la dernière chance – pour créer une forêt urbaine de bonne dimension, avec un authentique poumon vert pour respirer et mieux vivre ensemble au cœur de notre ville.
Cet investissement à long terme échappe aux logiques du marché immobilier et s’impose pour la santé de tous, comme s’est imposée en son temps la construction des écoles qui permit un accès libre et gratuit à l’éducation scolaire de tous, sans distinction sociale ou culturelle.
Résoudre la pénurie de logements (sociaux ou pas) se joue davantage à l’échelle du département, de la région, de la métropole ou… nationale qu’à celle de notre petite commune.
Aussi, nous, adhérentes et adhérents de l’association Le Pré en Transition, forts d’une pétition de près de 1 800 signataires en moins d’un mois, vous demandons, à ce stade, de suspendre le projet immobilier initialement prévu afin d’épargner la municipalité de frais d’études inutiles et coûteux.
Engagés à tenir informés les signataires de l’évolution de la pétition, nous vous saurons gré, Monsieur le Maire, par respect pour eux, de bien vouloir répondre à ce courrier.
La Collégiale Copie aux élus et aux personnes qui nous soutiennent
À Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Monsieur François de Rugy, Ministre de la Transition écologique et solidaire Madame Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé Madame Sabine Rubin, Députée de la 9ème circonscription de Seine-Saint-Denis Madame Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France Monsieur Laurent Baron, Maire du Pré Saint-Gervais
UN POUMON POUR NOS POUMONS
Nous, Gervaisiennes et Gervaisiens, Demandons solennellement à nos représentants de nous entendre et de mobiliser tous les moyens pour répondre à la nécessité et à l’urgence d’un poumon vert au Pré Saint-Gervais pour la santé de ses habitants, en particulier des plus jeunes. La pollution tue 6 600 personnes par an à Paris et sa plus proche banlieue. Deux fois plus que les accidents de la route dans toute la France. « Nous fabriquons des handicapés respiratoires à vie » titre Le Parisien.
Le Pré Saint-Gervais, en bordure du périphérique sur près de la moitié de son périmètre, est l’une des villes de France les plus polluées en particules fines et l’une des plus démunies d’Europe en espaces verts avec moins de 2 m2 par habitant quand l’OMS (1) en préconise au minimum 10 m2 , soit cinq fois plus.
De surcroît, la densité de notre ville, supérieure à celle de Paris avec l’équivalent de 25 000 habitants au km2 , a dépassé les limites du raisonnable.
L’urgence est à la création d’un authentique poumon vert, seule alternative sérieuse et efficace contre les effets mortifères de la pollution dont les plus démunis et leurs enfants sont les premières victimes (asthme, allergies, bronchiolite etc.). Ces derniers, faute de moyens, ne peuvent échapper à l’emprise urbaine bitumée et bétonnée.
Nous, Gervaisiennes et Gervaisiens,
Affirmons donc l’urgence absolue de créer un authentique espace de respiration au Pré Saint-Gervais.
C’est une question de santé publique.
Une forêt urbaine de 4 800 m2 sur l’espace bientôt libéré par les usines Busso, est la dernière chance d’infléchir radicalement le destin de notre ville pour la santé de ses habitants et la reconstitution de sa biodiversité.
Or, cette friche a été acquise par notre municipalité par un emprunt de 9 millions d’Euros auprès de l’EPFIF(2) . Un programme immobilier est prévu pour en assurer le remboursement via un promoteur acquéreur qui pourrait construire et vendre 110 logements dont 33 à un bailleur social.
Pourquoi construire davantage dans une ville hyper densifiée et qui peut s’enorgueillir d’un parc de logements sociaux de 48 %, supérieur à la moyenne du département de Seine Saint Denis ?
Nous, Gervaisiennes et Gervaisiens,
Affirmons que la plantation d’arbres sous forme de forêt urbaine est une solution d’avenir simple et réaliste.
Les arbres réduisent les polluants, comme la poussière, l’ozone, et les métaux lourds, mais aussi le bruit et permettent un effet d’îlot de fraicheur en période de canicule. Leur présence est associée à une meilleure santé physique et mentale de la population, moins de mortalité, moins d’anxiété, de dépression et de stress. Les forêts urbaines favorisent la cohésion sociale et font aussi baisser la violence en ville(3).
Les économies de santé publique générées par la proximité directe d’espaces boisés est estimée à environ 300 € par habitant et par an, soit pour une ville comme le Pré Saint-Gervais, près de 5 millions d’Euros en une seule année !
Par cette pétition, Nous, Gervaisiennes et Gervaisiens,
Demandons à nos représentants d’accorder leur confiance à des citoyens lucides et responsables en donnant à leur commune les moyens de réaliser cette forêt urbaine sur les 4 800 m2 de la friche Busso.
La forêt urbaine est un modèle de résistance simple, économique et réaliste face aux conséquences du dérèglement climatique.
La Collégiale
Copies : Monsieur Stéphane Troussel, Président du Conseil Général – Monsieur Gérard Cosme Président de la Communauté d’Agglomérations Est Ensemble
(1) Organisation Mondiale de la Santé
(2) Établissement Public Foncier de la région Ile de France
(3) Seeing Community for the Trees: The Links among Contact with Natural Environments, Community Cohesion, and Crime – Netta Weinstein et al. -BioScience (December 01, 2015) 65 (12): 1141-1153
À la veille de la COP21, l’accélération du réchauffement climatique nous oblige à diminuer drastiquement la consommation des ressources matérielles et énergétiques nécessaires pour l’usage, la réhabilitation et la construction des villes et des territoires urbanisés. Mais la crise économique mondiale de 2008 a modifié les priorités : sous couvert d’équilibre budgétaire, les ambitions environnementales sont trop souvent bradées et les espaces publics sacrifiés. Il est donc urgent d’expérimenter et de promouvoir les alternatives créatives et solidaires qui émergent.
Après avoir été porteuses d’innovations au cours des dix dernières années, les notions de « ville durable » et d’écoquartier se réduisent désormais trop souvent à un outil marketing pour verdir les projets d’aménagements. Quant aux pratiques actuelles, elles ne sont pas du tout à la hauteur des ruptures nécessaires dans nos modes de vie et nos manières de travailler, de nous déplacer et de consommer.
Heureusement, des alternatives s’épanouissent. Dépassant les anciennes méthodes de certifications déconnectées de la réalité des usages, produits défiscalisés d’investissement spéculatifs et normes de sécurité garanties hors sol, des approches originales et pertinentes se mettent en place dans toute la France. Elles contextualisent les procédures au plus près des gens et de leurs territoires, et nourrissent la conviction qui nous rassemble aujourd’hui : une autre vi(ll)e est possible !
Confortés par ces nouvelles procédures, des projets architecturaux et urbains responsables, économes et inventifs montrent la voie. En réponse aux attentes immédiates, ces mouvements plus ou moins rebelles prennent de l’ampleur. C’est la logique du bottom up, l’innovation ascendante qui se méfie des solutions imposées par une élite déconnectée du terrain. Animées par un engagement bienveillant et nourries par une économie alternative autour du partage et du réemploi, ces opérations préfèrent l’intelligence collective à l’injonction de participer, le ménagement à l’aménagement, les besoins sociaux à la norme imposée, la transformation de l’existant à la démolition/reconstruction, les usages nouveaux à l’habitude, le collaboratif à l’individualisme, le low-tech au high-tech, la créativité au prémâché, la proximité à la mobilité contrainte, le juste temps à l’accélération imposée, l’humanité à la technicité…
Misant sur l’intelligence, l’inventivité et la maîtrise d’usage du numérique pour imaginer des réponses adaptées à chaque contexte, ces nouvelles méthodes s’affranchissent de règles peu à peu stratifiées et fossilisées, qui empêchent les professions d’évoluer alors qu’une profonde et indispensable mutation s’annonce. Au-delà de la promotion classique, ces démarches visent la qualité d’usage des bâtiments et lient leur performance écologique au territoire pour s’en réapproprier le destin. Elles créent ainsi une urbanité plus vive, plus mouvante et plus réactive, à l’image d’une société en transition…
Inspirées par un engagement citoyen et une éthique environnementale, ces manières inédites de produire la ville et les territoires urbanisés vont directement à l’essentiel, mettent les désirs et la participation de l’habitant au centre de la démarche, et misent sur la sobriété et l’évolutivité. L’hybridation des moyens et la coopération de multiples « acteurs » culturels, associatifs, sportifs et économiques, de tous les âges, constituent la réponse attendue aux défis environnementaux, sociaux et économiques.
En s’appuyant sur de nouveaux modes de financement et de gouvernance, ces pratiques bouleversent le rôle de chacun par une mutualisation plus judicieuse des lieux, des équipements et des services, à toutes les échelles. Elles suscitent ainsi l’émergence d’une nouvelle culture de « l’en-commun ».
La pertinence vient du pluralisme des choix, de la diversité des pratiques et de la nouvelle territorialité du politique. Activons la vitalité de la société locale et favorisons l’audace, l’ouverture et la créativité. Construisons ensemble une ville écoresponsable et porteuse d’un nouveau sens humaniste, solidaire et équitable.
Co-auteurs
Jean-Marc Gancille et Philippe Barre, co-fondateurs de DARWIN Éco-système
Dominique Gauzin-Müller, rédactrice en chef d’EK/EcologiK
Bruno Lhoste, président d’Inddigo, co-fondateur d’éco-quartiers.fr
Le Pré-Saint-Gervais en Transition.
Nous sommes une Association gervaisienne liée au Mouvement des Villes et Territoires en Transition répondant au défi du dérèglement climatique dans un contexte de dépendance aux énergies fossiles.
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