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[Tribune] Îlot Danton : les commentaires du Pouce vert

Pour favoriser l’échange, le débat d’idées et l’imaginaire pour notre ville en Transition, l’association vous ouvre les pages de son site avec cette rubrique “Tribune”. Les propos qui y sont tenus n’engagent que leurs auteurs.

 

Commentaires portés sur le registre d’enquête d’utilité publique, par l’association loi 1901 du Pouce vert (jardin partagé du Pré-Saint-Gervais, occupant à titre précaire de 850 m2 sur l’îlot Danton, depuis 2008, en vertu d’une convention d’occupation précaire avec la municipalité), le mercredi 19 novembre 2014.

 

L ’îlot Danton, situé au cœur de la ville, est entouré par les places de stationnement des deux rues adjacentes : Danton et Pierre Brossolette.

Le projet d’aménagement de l’îlot Danton, présenté à l’enquête d’utilité publique, propose de transformer la rue Danton en l’élargissant et en ajoutant, sur la chaussée à gauche, une nouvelle file de places de stationnement, en plus de la file de places de stationnement déjà existante sur la chaussée, à droite.

Ce projet n’entre pas en cohérence avec l’autre projet, envisagé dans le cadre du PLU 2010, de transformer à moyen terme l’îlot Busso, rue Danton, en futur espace scolaire ou sportif. En effet, l’actuelle rue Danton sera la voie qui bientôt reliera deux espaces scolaires Busso et Brossolette-Danton. Est-il raisonnable de transformer l’actuelle rue Danton en boulevard de voitures ?

Un tel projet paraît un non-sens, quand la France s’apprête à accueillir, en décembre 2015, la 21e Conférence sur le changement climatique : Paris Climat 2015. A cette occasion, il sera une nouvelle fois rappelé l’importance et l’urgence pour les décideurs politiques locaux de s’impliquer activement dans le changement climatique, et de profiter des missions qui leur incombent au niveau local, pour aujourd’hui renoncer aux vieilles habitudes (priorité à la voiture) et oser mettre en place de nouvelles façons d’habiter la ville : priorité aux transports publics et aux modes de transport doux (vélo, transports en commun).

Par ailleurs, l’îlot Danton est destiné à une requalification urbaine depuis des dizaines d’années. En 2008, des citoyens voisins de cette friche urbaine se sont mobilisés en association pour créer un jardin partagé de 850 m2, un lieu végétalisé ouvert à tous.

En quelques années, ce jardin associatif est devenu un lieu de biodiversité urbaine reconnu, où le cycle du vivant a retrouvé toute sa place. Montré et décrit dans plusieurs films et livres, ce jardin expérimente avec succès le recyclage en circuit court des déchets végétaux et organiques ; il est devenu un des lieux de référence en compostage pour les franciliens, et déjà imité dans une ville voisine. Des publics divers s’y rencontrent, confrontent leurs connaissances en matière de culture végétale, leurs pratiques culinaires autour des productions potagères. Les écoliers gervaisiens le fréquentent régulièrement, les habitants demandent des conseils et des matériaux pour leurs plantes et les étudiants n’hésitent pas à traverser Paris pour y venir nourrir leurs thèses*.

La municipalité a désigné un aménageur, Deltaville, pour transformer l’ensemble de l’îlot Danton. Plutôt que d’intégrer le jardin existant du Pouce Vert, il apparaît que le projet soit d’écraser la partie la plus vivante et foisonnante du jardin et de le transformer en jardin public plat avec pelouses et bancs. Une petite partie excentrée serait dédiée à devenir un jardin pédagogique.

Le but d’une requalification urbaine est de répondre aux besoins de la population environnante. La fréquentation assidue du jardin partagé du Pouce Vert par les habitants, montre que plusieurs souhaits des habitants sont déjà exaucés dans l’espace actuel. La volonté de reconstruire à la place et par-dessus, et d’aménager sans y intégrer l’existant, traduit des desseins dans lesquels les habitants ne se retrouvent pas

 

*Cette année, deux étudiantes ont choisi le jardin du Pouce Vert pour élaborer leur thèse : l’une de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces-Ladyss), l’autre de Paris Sud – MNHN (Muséum national d’histoire naturelle).

lepoucevert@laposte.net, tél. 01 48 46 77 04, 06 52 24 56 21

 

Magie d’AMAP !

L’amap, association pour le maintien d’une agriculture paysanne, n’est pas qu’une façon de manger de bons produits aux bons moments.
C’est aussi l’occasion de partager des moments inoubliables lors de “coups de main” à la ferme de Marconville, près de Beauvais.

Les membres de l’Amap du PréVert étaient venus en nombre dimanche 9 novembre dernier.

L’Amap du PréVert se retrouve tous les samedis matins, de 9 h à 10 h 30 au café Surcouf, angle des rues d’Estienne d’Orves et Stalingrad.

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Photographies de Jean-Michel Sicot

Aménagement de l’îlot Danton : osons la transition !

Voici reproduit in-extenso le courrier déposé à la Mairie et remis en propre au Maire du Pré-Saint-Gervais, Gérard Cosme, et au conseiller communautaire, Claude Bartolone.

 

 

AMENAGEMENT DE L’ILOT DANTON

Déclassement des voiries publiques
Dossier d’enquête publique

 

 

OBSERVATIONS ET REMARQUES

REPONSES ET PROJET

 

 

 La parution de l’enquête d’intérêt publique sur le site du Pré, concernant la transformation de l’espace Danton, nous amène à vous interpeller aujourd’hui.

Les échanges qui ont eu lieu lors des ateliers urbains ont induit certaines modifications au projet. Pour autant, la dimension sociale et inclusive de l’espace Danton pour les différents quartiers de la ville, et les fonctions écologiques élémentaires de l’espace ont été oubliées.

En effet le projet ne prend pas en compte les nécessités fondamentales suivantes:

  • Réduire la pollution atmosphérique
  • Créer une place publique fédératrice
  • Développer les espaces verts, protéger la nature et une biodiversité menacée
  • Innover en construisant un habitat à énergie positive exemplaire

 

1) Une pollution atmosphérique inquiétante.

Est-il pertinent d’élargir l’espace réservé aux automobilistes ?

Ne serait-il pas opportun de limiter la circulation sur la future place Danton invitant les automobilistes à choisir un autre itinéraire pour rejoindre l’avenue Jean Jaurès et en limitant le stationnement au strict minimum ? La rue Danton devenant piétonnière, le contournement de la place se faisant par les rues parallèles. En revanche, l’aménagement de la rue Pierre Brosselette proposé dans le projet est adopté.

Cette proposition s’inscrit comme une réponse à l’urgence de prévenir les nuisances dues à la pollution automobile.

Les pics de pollution au Pré se sont en effet succédés en 2014 avec des taux extrêmement élevés, notamment les 22 et 23 septembre derniers, atteignant plus de 76 millions de particules fines (PM) dans l’air, sachant que la norme européenne est de 10 PM (cf. AirParif)

« La pollution atmosphérique concerne 60 % des Français et est responsable d’environ 42 000 décès prématurés chaque année. Les effets sur la santé des polluants atmosphériques sont avérés et ont aussi un coût économique : entre 20 et 30 milliards d’euros par an pour les dommages sanitaires causés par les seules particules fines. La France fait en outre face à un enjeu réglementaire puisqu’elle est actuellement en contentieux avec l’UE. En ce sens, elle risque une amende importante pour non respect des valeurs limite au polluant « PM10 ». (cf. ministère de l’environnement)

 

2)    Créer une place publique fédératrice

Le projet de réaménagement de l’îlot Danton pour créer enfin une vraie place piétonnière au Pré-Saint-Gervais est une opportunité exceptionnelle. Pourquoi ne pas s’en saisir ?

Créer une place, c’est aménager un espace qui assure une liaison entre les Gervaisiens et constitue un lieu de sociabilité accueillant, adapté aux besoins de la ville. La place facilite le dialogue et la mixité générationnelle et sociale, elle est aussi un abri pour se protéger du chaos du trafic. La place piétonnière valorise la marche, essentielle et élémentaire pour la santé et la qualité de vie. C’est aussi la façon la plus naturelle de se déplacer et une pratique partagée de la rue et de la citoyenneté en ville.

La place est aussi un lieu de vie que l’on traverse, que l’on visite, où l’on s’arrête, qui favorise la rencontre et la discussion. Nous proposons que l’îlot Danton devienne Place Danton, priorisant un cheminement piétonnier vert autour et dans le jardin et reliant les habitants de tous les quartiers. Le projet d’un poulailler dans le jardin est à l’étude. Il ouvrira à une autre relation au vivant, pour le plaisir des passants, les petits comme les grands.

« Tous les gouvernements et les autorités locales sont invités à faciliter l’usage des espaces publics tels que les rues, parcs et marchés, de manière à favoriser la convergence sociale, culturelle et environnementale pour que tout les citoyens aient accès aux espaces publics dans un paysage socialement juste te dans des conditions environnementales résiliente. »

(Source : Résolution de l’ONU habitat en 2011)

 

3)    Développer les espaces verts, protéger la nature et une biodiversité menacée

Avec moins de 6 m2 d’espace vert par habitant, la plus petite commune de France est aussi l’une des plus démunies d’Europe en la matière !

Une urbanisation sans limite se fait mécaniquement au détriment de la biodiversité, pourtant essentielle à la préservation du vivant et à l’adaptation aux changements (climatiques, économiques …)

 « La faible étendue du territoire de la commune ne permet pas la présence de nombreuses espèces, végétales ou animales, ce qui donne une diversité moins élevée que dans le reste du département » (Agenda 21 du PSG)

Préserver la biodiversité, c’est préserver le patrimoine de notre ville. La biodiversité du jardin partagé fait partie du patrimoine du Pré St Gervais, elle doit être protégée et peut même être mieux valorisée sans surcoût économique.

Aussi le jardin doit-il être préservé dans son intégralité.

«  (…) la qualité de l’air, les êtres vivants, la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation Cette souveraineté implique une responsabilité par rapport à la protection et à la gestion durable de ce patrimoine. » (Projet de loi biodiversité mars 2014, p. 10)

Dans une autre note émanant du Ministère de l’Ecologie, il est précisé :

« Il est toutefois essentiel d’assurer une répartition équilibrée des espaces verts ouverts au public et de soutenir la création de jardins de proximité, notamment dans les tissus urbains denses : jardins publics, jardins partagés, (…). Ces lieux ouverts sur le quartier favorisent échanges, créativité, solidarité, initiatives citoyennes et rencontres entre les générations et les cultures. Ils permettent en outre de tisser des relations entre les différents lieux de vie, de réduire les phénomènes d’exclusion et de ségrégation socio-spatiale »

 

4) Innover en construisant un habitat à énergie positive exemplaire

Aujourd’hui Le Pré-Saint-Gervais (comme le reste du monde) est confronté à une problématique inédite dans son histoire, celle du réchauffement climatique, de la pollution et de la fin programmée des énergies fossiles (cf. Agence Internationale de l’Energie). Notre commune est concernée, car fortement dépendante du fait de l’ancienneté de son parc immobilier (55% des logements utilisent le fioul ou le gaz. cf. agenda 21).

La conception du futur bâtiment doit être à ce titre exemplaire, et le futur immeuble doit être conçu selon les critères des bâtiments à énergie positive visant à la réduction d’émission de gaz à effet de serre.

« Si certains y arrivent, pourquoi pas tout le monde? » a déclaré la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royale le 12 septembre 2014 à Paris 11ème, lors de sa visite d’inauguration d’un immeuble social de 17 logements à énergie positive. Construction qui n’a coûté que 10 % de plus qu’un bâtiment classique de même dimension.

« …elle avait exprimé son souhait que les nouveaux bâtiments publics, ou subventionnés, soient à « énergie positive » (produisant plus d’énergie qu’ils n’en usent).. Une obligation qui doit être inscrite dans le projet de loi sur la transition énergétique, dont l’examen débute le 1er octobre à l’Assemblée nationale. » (Source AFP 12/09/2014)

A l’heure où il se confirme qu’une élévation de la température supérieure à 3,6 ° sera inévitable à la fin du siècle et dont les conséquences seront catastrophiques (Rapport OCDE, 12 novembre 2014), l’urgence des bonnes conduites à tenir s’impose et nous engage tous. L’avenir de la génération montante (nos enfants et petits-enfants) est désormais directement menacé !

Le réaménagement de l’îlot Danton en Place Danton, est une occasion unique dans l’histoire du Pré St Gervais pour mettre en oeuvre une politique résiliente exemplaire, contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et ses conséquences pour la santé de ses habitants, de renforcer le lien social et la dimension pédagogique entre l’homme et la nature.

Conscients de la difficulté que présente l’approche nouvelle que nous avons développée, nous sommes en mesure de proposer à vos côtés, un projet soutenu par des urbanistes travaillant dans ce sens.

Alors, en 2015, année de la conférence mondiale sur le climat en Seine-St-Denis, ensemble, pour le Pré-Saint-Gervais, OSONS LA TRANSITION !

 

Collégiale de l’Association Le Pré-Saint-Gervais en Transition

Comprendre le changement climatique

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L’Université populaire du 14e vous propose un nouveau cycle sur un sujet d’une grande actualité.

Cinq séances du jeudi 13 novembre au jeudi 11 décembre 2014,

19h30-21h30

Maison des Associations du 14e, 22 rue Deparcieux, 75014 Paris

Entrée libre et gratuite

 

Jeudi 13/11, 19h30Laurent BoppIntroduction générale. La modélisation du climat, ses acquis et ses incertitudes.

Jeudi 20/11, 19h30 François-Marie Bréon L’impact des activités humaines sur le climat.  Mécanismes et conséquences.

Jeudi 27/11, 19h30Claire WaelbroeckLes sédiments marins et les glaces polaires, archives de la variabilité climatique naturelle.

Jeudi 04/12, 19h30Valérie Masson-DelmottePrésentation de la problématique du changement climatique. Présentation du GIEC.

Jeudi 11/12, 19h30Robert VautardImpacts du changement climatique et événements extrêmes.

Plus d’infos sur le site de l’université populaire du 14e

Contre le gaspillage alimentaire !

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Les Soupes de la Transition pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

• Partager des soupes concoctées à partir de légumes invendus, abîmés ou disqualifiés.
Sensibiliser au gaspillage alimentaire (En France : + de 10 millions de tonnes par an).
• Promouvoir la réduction des déchets avec le compostage des épluchures.
• Renforcer le lien social et créer des rencontres en toute convivialité.


 

Gaspillage_alimentaire

(Source)


Comment éviter le gaspillage alimentaire ?

En limitant le gaspillage alimentaire, je peux réduire mes déchets de 20 kg par an. Chaque Français jette en moyenne 7kg d’aliments encore emballés auxquels il faut ajouter encore 13 kg de restes de repas, fruits et légumes abimés, pain non consommé…

ACHETER MALIN
Je prépare ma liste de courses en regardant ce qu’il reste dans mon réfrigérateur et dans mes placards : cela m’évitera de racheter la même chose.
Je planifie si possible les repas de la semaine.

BIEN CONSERVER MES ALIMENTS
Je respecte le mode de conservation indiqué sur les emballages et je range devant ou au-dessus les aliments qui doivent être consommés le plus rapidement.
Dans le réfrigérateur, je range les produits à la bonne place en fonction des zones de fraîcheur, je les mets dans des boites fermées pour mieux les conserver et je nettoie régulièrement mon frigo pour éviter la prolifération des bactéries.
Je pense à congeler les aliments pour allonger leur durée de vie.
Dans la corbeille de fruits, j’enlève ceux qui sont abîmés : les fruits pourris contaminent ceux qui sont sains.

CUISINER ASTUCIEUSEMENT
Je cuisine des quantités adaptées au nombre de personnes à table.
Je regarde la durée de vie des produits que j’ai en stock : j’utilise en priorité les produits entamés et dont la date limite de consommation est la plus proche.
J’accommode les restes en vérifiant au préalable qu’ils sont encore consommables.

(Source)

 

POUR ALLER PLUS LOIN…
Dossier Ne jetez plus vos épluchures ! Mangez-les ! (Marmiton.org)
Recette : Potage aux fanes de carottes et courgette (Marmiton.org)

 

Le compostage facile !

Vous avez un jardin ?

Est Ensemble vous aide à valoriser vos déchets en mettant à disposition des bacs à compost et un “maître composteur”, que vous soyez en maison ou en appartement.

Le compostage est un processus naturel de transformation des matières organiques issues de la cuisine et du jardin qui s’opère au contact de l’air (oxygène) et de l’humidité ambiante grâce au travail de micro-organismes (bactéries, champignons, actinomycètes) et de petits invertébrés, comme les vers ou les acariens. Sous leur action, les déchets biodégradables perdent 75% de leur volume et se transforment en compost, une matière proche du terreau, riche en éléments minéraux, qui peut être utilisée comme fertilisant.

Vous voulez éliminer une partie de vos déchets en respectant l’environnement ?

Contactez Est Ensemble au 0805 055 055. Un maître composteur vous donnera rendez-vous dans un point de distribution, d’où vous repartirez avec un composteur en bois ou en plastique selon votre choix ou un lombricomposteur pour ceux qui résident en appartement, et des conseils techniques. Le tout contre une caution de 10€ seulement.

Source.

Vous n’avez pas de jardin ?

Pensez au jardin partagé Le Pouce vert qui met à disposition un bac, accessible depuis le trottoir, pour y déposer vos déchets biodégradables.

Que puis-je composter ?

Les déchets de la maison : épluchures de légumes et fruits, marc de café avec filtre, thé avec sachet, coquilles d’œufs écrasées.
Les déchets de jardin en petite quantité : feuilles mortes, fleurs et plantes fanées, branchage de petites tailles, mauvaises herbes non montées en graine, paille, fanes de légumes.
Les autres déchets : essuie-tout et serviettes en papier, papier journal, vieux terreau de compostage, cendres de bois.

Ce que je ne peux pas composter ?

Les résidus de table : reste de viandes et de poisson (pour éviter les nuisibles), coquillages, Produit laitier/graisse.
Les résidus de jardin : déchets traités chimiquement, végétaux très grossiers, plantes malades, mauvaises herbes montées en graines, terre, gravier, sable, cailloux.
Les autres déchets : papier imprimé, magazine couleur, prospectus publicitaires, sacs d’aspirateurs, bois de menuiserie, cendres de charbon, de barbecue, suie de cheminée, couche culottes, excréments d’animaux domestiques, litières souillées, mégots, gravats, plâtres.

Remarque : il ne faut mettre aucun déchet contenant des polluants ou non biodégradables (verre, métaux, plastiques, matériaux et fibres synthétiques).

Moins, c’est mieux ?

La croissance est une composante essentielle de la vie sur Terre. Croître, prospérer, disparaître… c’est le cycle que parcourent tous les organismes vivants. Voilà pourquoi la foi en la croissance économique est tellement enracinée dans nos esprits. Mais pour certains experts, le progrès technique et surtout la croissance débridée conduisent à des déséquilibres majeurs de notre écosystème.

Page décroissance de arte.tv

Avec notamment, le film L’urgence de ralentir

Aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l’urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps. En Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine ou encore en Inde, Philippe Borrel est allé à la découverte d’initiatives, individuelles et collectives, qui proposent des alternatives basées sur d’autres paradigmes.

Un documentaire de Philippe Borrel (France, 2014, 84 min.)

 

 

 

 

Des murs en paille…
une idée béton.

DES MURS EN PAILLE : UNE IDÉE EN BÉTON POUR LA NOUVELLE CONSTRUCTION DE L’ÎLOT DANTON

(extrait de Batiactu 10/01/2014)

Si les constructions bois se multiplient, la résidence Jules Ferry de Saint-Dié dans les Vosges, est pour l’heure unique en son genre. Les bâtiments écologiques étaient, jusqu’à présent, limités en hauteur à 3 ou 4 niveaux. Mais la tour HLM voulue par le bailleur social “Le Toit Vosgien” atteint les 8 étages et répond à toutes les contraintes : solidité, durabilité, sécurité… Labellisé écoconstruction, Passiv’haus et Ultra-basse consommation, l’immeuble de logements fait appel à une structure en bois massif et à une isolation en paille. En tout, 700 caissons de bois préfabriqués de 40 cm d’épaisseur, renfermant l’isolant, ont été assemblés en seulement douze mois de chantier. Une solution choisie pour son aspect développement durable (la paille et le bois sont des ressources naturelles renouvelables) et pour ses caractéristiques physiques.

Ecologique = logiquement économique ?

Conçue selon les concepts bioclimatiques, la résidence de 26 logements dispose de nombreux équipements afin d’assurer des performances environnementales de premier plan et un confort de vie pour ses occupants. Outre les matériaux de construction bio-sourcés, l’immeuble dispose d’une VMC double flux collective et de panneaux solaires photovoltaïques 

en toiture afin de couvrir les charges communes. De plus, il possède un système de récupération de la chaleur sur les eaux usées, de fours et plaques à induction basse consommation et un ascenseur à récupération d’énergie. De quoi réduire les factures de chauffage de façon drastique : selon le bailleur social, la charge mensuelle dédiée serait estimée à 10 ou 15 euros pour un T4, soit dix fois moins que dans un logement mal isolé datant des années 1970. Une aubaine pour les locataires et pour l’environnement : le bilan carbone de la construction serait même positif de 1.100 tonnes de CO2 grâce à la capture du gaz dans le bois et la paille. Selon le bailleur social, un bâtiment équivalent en béton et isolant polystyrène aurait présenté un bilan négatif de 600 tonnes.

 

Résistance au feu

Extérieurement, l’immeuble de huit étages est bardé de tuile, afin d’assurer la protection des façades contre les éléments de façon esthétique, peu coûteuse et facile d’entretien. Car la tenue dans le temps est également une préoccupation. Jean-Marc Gremmel, le directeur du Toit Vosgien expliquait à l’AFP : “Les avantages de la construction bois sont désormais bien connus : ça n’est pas plus cher, ça réagit mieux aux secousses sismiques, alors que nous sommes ici sur une faille, et ça permet un chantier plus propre“. Concernant la sécurité incendie, l’architecte Antoine Pagnoux expliquait dans le même temps : “Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le bois comme la paille carbonisent, et le charbon devient un isolant. Du coup, les deux vont mieux résister au feu“. Devant ce premier bilan satisfaisant, d’autres immeubles du même type seraient déjà en préparation. Selon le Réseau Français de la Construction Paille, environ 3.000 maisons françaises feraient déjà appel à ce matériau, dont 700 immeubles. Le grand méchant loup s’essoufflera-t-il avant de les faire toute s’envoler ?

 

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