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La Ruche Qui Dit Oui ! Des éco-millionnaires, des bobos et les gogos de la farce…

Comment une start up, parrainée par des millionnaires chevronnés (dont Xavier Niel /Free et Marc Simoncini/Meetic), dévoie des principes des AMAP pour s’enrichir sous couvert de relocalisation, d’économie sociale et solidaire, écologique et équitable.

Cet article a été publié en octobre 2014, il pointait les dérives de récupération des circuits courts alimentaires. Il intègre l’analyse faite par les défenseurs d’une éthique dans les AMAP, ce greenwashing est plus que jamais d’actualité…

En juin 2015, moins d’un an après sa rédaction, la société de courtage Equanum, éditrice de la plateforme internet la Ruche-qui-dit-oui, a réussi sa troisième levée de fonds d’un montant de 8 millions d’euros. Elle ouvre cette fois le capital à l’international avec les fonds de capital risque USV (Etats-Unis), Quadia (Suisse), Felix Capital (Europe) et XAnge. Ces quatre investisseurs sont en droit d’attendre un retour sur investissement de cette start-up à succès, déclarée Economie Sociale et Solidaire…

Autre information troublante, la Ruche-qui-dit-oui animera un déjeuner thématique au Forum OpenAgrifood d’Orléans le 18 novembre 2015 à Orléans, forum co-organisé par Xavier Beulin, Président de la FNSEA et d’Avril, (ex Sofiprotéol, un des opérateurs les plus puissants de l’agro-industrie française). Cet événement est financé par Avril et de nombreux partenaires dont Quick et McDonald. À la lecture du sympathique récit de la Ruche-qui-dit-oui promouvant sur son site de belles valeurs pour « l’avènement d’une production et d’une distribution plus humaines, écologiques et justes » (…) « le modèle agro-industriel dominant ayant largement montré ses dangers et ses limites pour les producteurs comme pour les consommateurs » on aurait pu s’attendre à les retrouver au Festival des Alternatives Alimentaires qui se tiendra au même moment à Orléans.

cc photogreuhphies

LA RUCHE pollinise son économie florissante. Petit tour des propriétaires :

« La Ruche qui dit oui ! est un service proposé par Equanum SAS (éditeur), société co- fondée en novembre 2010 par Guilhem Chéron (Président, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, « un passionné de cuisine petit-fils d’agriculteur »1), Mounir Mahjoubi (Directeur général, diplômé de l’IEP de Paris) et Marc-David Choukroun (Directeur général, concepteur de projets digitaux). (…) La Ruche qui dit oui ! a bénéficié d’un financement du fonds « Kima Ventures » de Xavier Niel (Free) et de Jérémie Berrebi (ZDNet), ainsi que de Marc Simoncini (Meetic) et de Christophe Duhamel (Marmiton), tous les deux sur leurs fonds personnels.

(…) le modèle économique de l’entreprise est très intéressant. (…)La Ruche qui dit oui ! pourra se résumer à sa plateforme Internet : ce sont les Reines qui feront le travail (à ce titre, elles doivent être enregistrées au Registre du commerce ou être déclarées en tant qu’auto- entrepreneur : les revenus dégagés ne sont donc pas des revenus nets pour la Reine).

(…) Rappel des différents points forts de cette initiative : une initiative porteuse d’avancées environnementales : promotion de l’agriculture 
biologique et raisonnée, et promotion des circuits courts ; une initiative porteuse d’une consommation « équitable » : par des prix librement 
appliqués par les producteurs et directement discutés avec les consommateurs »  [1]

La Ruche Qui Dit Oui ! est une marque déposée par Equanum, société de courtage [2], éditrice du site web La Ruche Qui Dit Oui ! dont l’activité « pourra se résumer à sa plateforme Internet » et à la puissance de sa communication au coeur de sa stratégie commerciale fondées sur des valeurs porteuses : écologie, circuit-courts, économie sociale et solidaire, synthétisée par leur slogan publicitaire : « manger mieux, manger juste »…

Comment ça marche ?

Un auto-entrepreneur met en relation des clients dans son quartier avec des producteurs via la plateforme Internet La Ruche Qui Dit Oui ! C’est lui qui organise la distribution et touche pour cela une commission sur les ventes ainsi que la société Equanum.

La Ruche Qui Dit Oui ! promeut le circuit-court. Dans les faits, qu’en est-il ? Peut-on parler de circuit-courts quand se greffent trois intermédiaires entre le consommateur et le producteur, comme dans un hypermarché : 1. l’auto-entrepreneur, responsable de sa clientèle de quartier 2. la Société Equanum éditrice du site web La Ruche Qui Dit Oui ! 3. la société Tunz/Ogone (Groupe Belgacom [3]) qui gère les flux financiers [4] via son porte monnaie électronique.

Peut-on également soutenir un discours écologique et « locavore », quand, dans son contrat, un producteur peut livrer sa clientèle située sur un rayon jusqu’à 250 km, soit 500 km aller et retour.

Peut-on promouvoir le « manger mieux, manger juste » quand les producteurs ne sont soumis à aucune limitation de leurs pratiques agro-écologiques sur l’usage de pesticides chimiques de synthèse et d’engrais [5].

En résumé le discours est une pure rhétorique au service d’un marketing à l’efficacité bien rôdée. La presse professionnelle ne s’y trompe pas. La revue LSA, destinée aux acteurs du commerce de la grande distribution (hypermarchés et leurs fournisseurs, agro-industries, agences de communication…) consacre une page entière sur La Ruche Qui Dit Oui ! dans son numéro du 4 septembre 2014 aux titre et sous-titre dithyrambiques : « La ruche qui dit oui ! la start up qui cartonne chez les locavores (…) la start up la plus originale et peut-être la plus prometteuses de la distribution alimentaire. » « …Depuis le lancement de la plate-forme web en septembre 2011, plus de 500 [6] ruches ont ainsi été créées qui reçoivent 50 000 commandes chaque mois pour 2500 producteurs. Une trentaine d’animateurs de ruche en possèdent trois, la limite maximale. Et pour cause, l’affaire peut devenir lucrative. Car le responsable de ruche touche une commission de 8,35 % sur le chiffre d’affaires hors taxe, tandis que la Ruche qui dit Oui ! en prend autant pour son compte. Au final, les producteurs récupèrent 83,3 % des ventes… »

On y apprend aussi dans cette revue destinée aux hommes d’affaires, que chaque année les ventes sont multipliées par trois.

« Cela va très vite, notre organisation est décentralisée et elle demande peu de moyen. Il suffit d’une personne qui a envie de s’investir dans le circuit court », justifie Marc-David Choukroun, co-fondateur du site. 
En 2013, les ventes ont atteint 9 millions d’euros, l’objectif 2014 est donc de 27 millions pour un résultat proche de 2 millions. »

Les affaires vont bien et le concept s’exporte : « Le cap des 80 millions pour 2015 ? La Ruche qui dit Oui ! y travaille d’arrache-pied en créant déjà des filiales en Europe. Après la Belgique et l’Espagne cette année, l’Angleterre et l’Allemagne sont en phase d’approche. »

LSA nous apprend également que « le revenu moyen par ruche est de 400 euros (il a doublé en un an), pour 10 à 15 heures de travail hebdomadaire (…) [7] »

Qui sont les perdants, qui sont les gagnants de ces pseudo Amap version 2.0 ?

Les perdants sont les producteurs et les consommateurs avec un prix du panier mécaniquement plus cher de 20 % [8] qu’en AMAP, mais ce sont surtout ces centaines de petits commerçants et auto-entrepreneurs habilement appelés « reines » dans le système de La Ruche qui dit Oui ! alors qu’ils en sont plutôt les abeilles.

Ce sont eux qui, en vérité, créent le réseau, l’animent et l’organisent. Ils recrutent fournisseurs et clients, trouvent des espaces de distribution, préparent les paniers et les servent avec le sourire comme tout bon commerçant qui veut garder et développer sa clientèle. Bien que le contrat de vente direct oblige, dans les textes, que ce soit le producteur qui remette en mains propres sa marchandise à ses clients.

Ces « reines » besogneuses mettent du coeur à l’ouvrage pour un complément de revenus moyen de 400 € par mois, soit 301,6 € nets, déduction faite des 24,6 % des cotisations sociales, taux appliqué aux auto-entreprises. Le gain net pour « 10 à 15 heures de travail hebdomadaire » est de 6,28 € de l’heure, inférieur au smic.

Ce ne sera pas non plus avec le remboursement de ses frais que la « reine » pourra faire son miel, car, contrairement aux entreprises, ils ne sont pas déductibles. Frais de transports, loyers, communication resteront donc à sa charge, réduisant d’autant son maigre revenu.

Ces auto-entrepreneurs sont-ils conscients que, sous couvert d’un statut à la mode et valorisant [9], leur labeur participe à la création d’un véritable réseau national de distribution ?

Les grands gagnants sont bien sûr les éditeurs du site Equanum qui ont su créer, grâce au web, cette forme de business pyramidal qui, inversé, prend la forme d’un entonnoir qui leur permet d’empocher 8,35 % HT de commission sur chaque vente. Et plus nombreuses seront les petites « reines-abeilles » solidaires, plus ils s’enrichiront.

Pour l’être d’avantage, aux côtés de leurs parrains (Free, Meetic, Marmiton…) peut-être décideront-ils un jour de vendre à prix d’or ces multiples espaces [10] informels de distribution répartis dans toute la France à d’autres parrains encore plus grands qu’eux, tels que Carrefour [11], Leclerc ou Auchan [12]… qui retrouveront ainsi une clientèle qui cherchait à leur échapper !

La SNCF n’a pas fait autrement en rachetant l’été 2013 le site (marchand) de co-voiturage 123envoiture.com [13] (devenue ID Vroom), l’entreprise de location de voiture entre particuliers Ouicar (ex-Zilok Auto) l’an dernier et le spécialiste de l’auto-partage Move About avec d’autres parrains, Total et Orange.

Moins de trois ans après son lancement, La Ruche qui dit Oui ! peut se réjouir de sa politique de relation publique menée avec succès auprès des médias [14]. Son image est solidement ancrée sur les tendances éthiques de la consommation « sociale et solidaire », et du Manger mieux, manger juste assimilé au manger bio qui plus est, sans intermédiaires.

Ainsi, le journal La Tribune titrait dès le 4 janvier 2011, « La ruche qui dit oui lance l’achat groupé bio » [15]. De son côté, Valeurs Mutualistes, magazine des adhérents de la mutuelle générale de l’éducation nationale, titrait dans son article sur l’Économie Collaborative du numéro de juillet/août 2014 :

« La fin des intermédiaires » « … Il suffit de s’inscrire sur le site pour passer commande (…) Chacun s’engage à sa manière : qui en aidant ponctuellement à la distribution, qui en mobilisant son entourage. (…) Objectif, créer, de la sorte, un réseau de solidarité économique et social. »

Dans son élan, le journaliste n’oublie pas d’entonner le refrain marketing proposé par le responsable de communication de la société :

« même philosophie que les amap mais avec une formule plus souple, pour faciliter les échanges » indique Benjamin Hamot, chargé de communication (de la Ruche qui dit Oui !). » [16]

Beau travail de recyclage des valeurs éthiques dont le capitalisme a le secret.

Contrairement aux Amap, La Ruche qui dit Oui ! n’est ni vraiment locale, ni vraiment bio, ni vraiment en circuit court ni vraiment bon marché. Elle est la négation de la consom’action citoyenne qui engage un « amapien » à un producteur.

Pour finir, en comparant la charte des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne [17] à celle proposée par Equanum sur son site [18], on se demande en quoi cette dernière est engagée, sociale, citoyenne et solidaire…

Olivier et Sophia Lamri – adhérent-e-s des Amis de la Conf’

Notes

[1] Bottollier-Depois François, Fiche initiative HEC : « La Ruche Qui Dit Oui ! » – Janvier 2012 Observatoire du Management Alternatif

[2] Une société de courtage est une entreprise qui sert d’intermédiaire pour une opération, le plus souvent financière, entre deux parties.

[3] Tunz.com et Belgacom, (équivalent de Orange en Belgique) ont élargi leur accord commercial privilégié afin d’étendre leur collaboration aux activités de paiement mobile en Belgique et au Luxembourg.

[4] le délai de 20 jours entre le paiement du consommateur et le règlement au producteur offre à Tunz une confortable opportunité de trésorerie à placer. Cette mécanique permet aux grandes surfaces de placer sur les marchés financiers des masses d’argent colossales. Les produits achetés et payés « cash » le jour même par les clients (près d’un million par jour dans un hypermarché Carrefour cf Figaro.fr) sont payés 45 ou 60 jours plus tard aux fournisseurs. La grande distribution tire l’essentiel de ses marges de ces placements financiers.

[5] Cf sur le site La Ruche qui dit Oui ! Le guide des fournisseurs du site et Charte entre les trois parties : Auto-entrepreneur/Fournisseur/Editeur

[6] Au 20 septembre 2014, le site La Ruche Qui Dit Oui ! annonce 566 lieux de vente dénommés « ruches », et 183 en cours de création.

[7] LSA 4 septembre 2014 « La ruche qui dit oui ! la start up qui cartonne chez les locavores

[8] Montant TTC des commissions reversées par le producteur à l’animateur de la « ruche » et à Equanum

[9] « (…) en dépit des avantages indéniables qu’il apporte à qui veut se lancer sans grand risque dans l’aventure entrepreneuriale, il ne brille pas vraiment d’un point de vue économique. Chez les auto-entrepreneurs, la précarité n’est pas une exception. Plus de 48% d’entre eux ne tirent en effet pas le moindre revenu de leur activité ». http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-fiscalite/fraude-a-la-secu-les-auto-entrepreneurs-et-travailleurs-detaches-dans-le-viseur_1576683.html#t4YckYGyDEtoA4rR.9. Pourtant, les états modernes font l’apologie de ce statut. Il a représenté la moitié des créations d’emplois en Grande Bretagne en 2013. Ils sont près du million en France. Ce statut peut-être une forme de salariat déguisé permettant aux entreprises d’alléger leurs « charges sociales ». Le même travail acheté à l’ancien salarié passé auto-entrepreneur coûte moins cher. La Cour des Comptes l’a dénoncé dans son dernier rapport sur la fraude fiscale (septembre 2014). Elle affirme que, sans encore pouvoir le chiffrer, ce statut participe à la fraude qui, au total, dépasserait en France les 20 milliards d’euros.

[10] La valeur de cette entreprise de distribution est d’autant plus intéressante qu’elle ne nécessite aucuns investissements immobiliers lourds, trouver les « murs » étant la charge des « reines ». C’est un modèle « click and mortar » (commandes par Internet retirées en magasins) idéal où il n’y a même pas de mortier à couler !

[11] Bernard Arnaud (LVMH) est le plus gros actionnaire

[12] Auchan appartient au groupe familial Mulliez (comme Décathlon, Leroy Merlin, Kiloutou, Norauto, Flunch, St Maclou, Kiabi, Phildar, Boulanger… et le projet EuropaCity du triangle de Gonesse, s’il voit le jour)

[13] Le Monde 9/09/2013

[14] Rappelons que les principaux actionnaires à l’origine de cette « start up » sont aussi actionnaires de médias : Xavier Niel, co-propriétaire du Monde et actionnaire de Médiapart, Jérémie Berrebi (ZDNet), Marc Simoncini (Meetic) et Christophe Duhamel (Marmiton)

[15] Bottollier-Depois François, Fiche initiative HEC : « La Ruche Qui Dit Oui ! » – Janvier 2012 Observatoire du Management Alternatif

[16] Valeurs Mutualistes N° 291 juillet/août 2014 page 8

[17] www.reseau-amap.org/docs/chartedesamap.PDF

[18] www.laruchequiditoui.fr/

Source

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Photo des Jardins potagers, quai d’Auteuil (actuel quai Louis Blériot), en face le pont de Grenelle et la statue de la Liberté © Musée Albert-Kahn

Durant la seconde moitié du XIX° siècle, les maraîchers parisiens ont pu nourrir la population de la capitale avec une production légumière – forcément biologique – d’une qualité et d’une diversité exceptionnelles. 6 % de la surface de la capitale intra-muros, soit 600 hectares environ, était consacré au maraîchage, avec des parcelles de 4000 m2 en moyenne et un travailleur pour 1000 m2. Les maraîchers parisiens étaient arrivés au sommet de leur art, produisant toute l’année grâce aux couches chaudes et atteignant 8 récoltes par an ! Les couches chaudes permettaient de produire des salades en janvier et des melons et concombres dès le mois de mai. Ils exportaient même à Londres. En 1905 un groupe de maraîchers britanniques effectua un voyage d’étude dans la capitale et commença à populariser dans le monde anglo-saxon le « French market garden system ».

via

La nature : une solution au réchauffement climatique en Île-de-France

 

Un clip de 5min30 montrant que des solutions fondées sur la nature existent, en ville en particulier, pour nous adapter aux effets du changement climatique (inondations, tempêtes, érosion des sols, glissements de terrain…).

Auteur(s) : réalisé par Natureparif en association avec l’IFORE et l’AESN dans le cadre de la COP21

Description

Le changement climatique n’est qu’une facette des changements globaux puisque nous connaissons dans le même temps une érosion spectaculaire de la biodiversité, les deux phénomènes étant liés. Impactée par le changement climatique, la biodiversité change en retour et peut l’accélérer. Elle est aussi un réservoir de solutions puisque les écosystèmes en bon état de conservation contribuent à l’atténuation (captage et stockage du dioxyde de carbone atmosphérique) et à l’adaptation aux effets du changement climatique (risques naturels comme les inondations, les tempêtes, les glissements de terrain ou l’érosion des sols). Les possibilités en matière de solutions faisant appel à la biodiversité sont innombrables et variées !

 

Source : Biodiville

Nos remarques sur le Plan Local de Déplacements

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Consulter les ressources sur le Plan Local de Déplacements de Est-Ensemble.

 

ENQUÊTE PUBLIQUE
PLAN LOCAL DE DÉPLACEMENTS

 

A) PLD et ENVIRONNEMENT

Le Diagnostic développe p. 55, 56, 57 qu’ « il y a de nombreuses interactions entre le PLD et l’environnement » et que « le PLD doit être un outil pour agir en faveur de l’environnement ».

Or les 6 grandes actions du PLD qui doivent se mettre en place, ne présentent aucun objectif concret concernant l’environnement.

Nous proposons donc :

– NE PLUS DEPASSER LES SEUILS DE POLLUTIONS REGLEMENTAIRES

– DE RESPECTER LES OBJECTIFS DE QUALITÉ DE l’OMS (cf. POLLUTIONS DE L’AIR, SONORES, et BIODIVERSITE).

 

B) Objectifs /DÉPLACEMENTS :

LA VOITURE

L’objectif de la diminution de la circulation automobile de – 2 % , en 2020, nous paraît nettement INSUFFISANTE. Au regard de 1 700 000 déplacements actuels par jour, dont 32 % en voiture, on passerait de 544 000 déplacements à 510 000/jour sur l’ensemble du territoire Est Ensemble.

IL SERAIT SOUHAITABLE D’ATTEINDRE UNE DIMINUTION DE 10 A 15 %.

En augmentant l’accessibilité, et/ou la rapidité/l’ efficacité des transports en commun, incluant la mobilité des handicapés.

Exemple au Pré St Gervais : rendre plus accessible le tramway/hopital Debré, accroître le service du petit bus, au niveau de l’amplitude horaire et les jours de service (6 au lieu de 3) – que le 61 ait la même régularité/fréquence que le 170, remédier aux effets de la longueur du 170 qui provoque des blocages de la circulation en plusieurs carrefours de la ville (devant Babylone, croisement J. Jaurés/av.du Belvédère, et rue André Joineau/Gabriel Peri/Estienne d’Orves,.

LE VÉLO

Pour que le pourcentage de 10 % d’amélioration puisse être atteint voire dépassé :

  • des pistes cyclables avec amélioration de la signalisation et de la cohabitation entre piétons et cyclistes (par exemple : avenue J.Jaurès en piste cyclable)
  • accompagner les habitants/programmes en direction des enfants/ promenades en vélo des enfants accompagnés par des animateurs
  • des parkings vélos sécurisés (protégés)
  • des aides à l’achat de vélos à assistance électrique (relief accidenté de l’agglomération)
  • inclure un espace pour apprendre à faire du vélo et rollers
  • favoriser le travail des associations impliquées dans la réparation de vélos
  • campagnes gratuites de marquage anti-vol de vélo.

 

LA PACIFICATION DE LA VOIRIE :

Nous souhaitons DES CENTRES-VILLES EN ZMV (zone de modération de vitesse) 30 KM/H voire 20 KM/H, avec des rues rendues régulièrement aux piétons.

Exemple au Pré Saint-Gervais : projet «ILOT DANTON».

Stationnement :

80 % de l’espace public (EST ENSEMBLE) est occupé par des surfaces minéralisées ce qui, en conséquence accentue les effets de réchauffement climatique, contrairement aux espaces verts qui les diminuent!

Il est donc urgent de diminuer l’utilisation de la voiture à travers les solutions précitées :

  • AUGMENTER LES ESPACES VERTS ET AMENAGER DES ESPACES CONVIVIAUX,
  • réglementer les stationnements en centre ville : dépôt minute, livraisons, etc…
  • circulation alternée en cas de pic de pollution.
  • Etendre le stationnement gratuit à Est Ensemble lorsqu’il est mis en place à Paris en raison d’un pic de pollution. Prévoir une compensation pour les détenteurs de cartes de stationnement (prolongation gratuite…)
  • Pour les possesseurs d’un Pass Navigo, une réduction sur leur abonnement annuel de stationnement résidentiel

 

PIÉTONS

Nous souhaitons la sécurité/tranquillité et la convivialité : ZMV pour sécuriser les piétons, amélioration de la qualité des trottoirs pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite (fauteuil, déambulateur) et des poussettes, pour améliorer la convivialité (bancs, zones vertes, parklet).

Mettre en place une signalétique dédiée aux Piétons et indiquant le temps de parcours (par exemple : Métro 5 min.)

Nous avons été sensibles à la qualité du document, notamment le diagnostic.


L’association Le Pré en Transition souhaite pouvoir SUIVRE L’EVOLUTION ET LA REALISATION DU PLAN à chaque étape (cf. 2, 3 et 5 ans).

Avant / Après : quand la ville change…

Before | After Gallery est un site internet qui met en avant des exemples de transformation de l’espace public en utilisant des vues de Google StreetView. On y voit comment une ville agréable à vivre redonne l’espace public aux piétons et aux déplacements doux et met fin au règne du tout-voiture.

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Via Carfree France

Sauvons le climat, pas les parkings !

Soutenons R-URBAN, une initiative professionnelle et citoyenne devenue référence internationale en matière de résilience urbaine, et convainquons la Mairie de Colombes et les autres autorités publiques de l’intérêt général de préserver ce projet dont le site principal sur la ville de Colombes risque d’être affecté bientôt à un parking temporaire.

R-URBAN a été initié par l’association Atelier d’Architecture Autogérée (AAA) avec l’objectif de créer des opportunités pour les citoyens de changer leur mode de vie et de développer des activités résilientes: préservation de ressources, recyclage, dépollution sur place des eaux usées, économie sociale et solidaire, éco-construction, agriculture urbaine, habitats partagés écologiques, transports doux, réduction d’émission de C02, etc.

A partir de 2009, AAA a développé différents partenariats pour initier et financer les premières unités de résilience urbaine à Colombes (92) dans le cadre d’un projet Life+ de la Commission Européenne pour la gouvernance environnementale.  Les partenariats du projet incluent la Mairie de Colombes (240.000€), Public Works et AAA qui a réussi à mobiliser des financements de plus de 1.240.000€ (Ministère de l’Écologie, Communauté Européenne, Conseil Régional Ile-de-France, Conseil Départemental 92, Fondation de France, etc.)

En 2013 nous avons finalisé les premières Unités R-URBAN à Colombes: Agrocité (Unité d’agriculture urbaine et de pédagogie environnementale) et Recyclab (Unité de recyclage, ESS et éco-construction). Actuellement, quelques centaines d’usagers développent des activités régulières (maraîchage, apiculture, école du compost, poulailler, AMAP, recyclage de déchets locaux, éco-design, réduction de déchets organiques, etc.).  Une dizaine de personnes ont pu être salariées de façon permanente ou temporaire sur ce projet. Le bilan écologique est impressionnant : réduction par 6 fois des émissions de CO2/an des usagers de l’Agrocité, 24t/an de déchets organiques recyclés, 50t/an réduction consommation d’eau, 3t/an production locale de légumes bio, etc. 

Par leur caractère novateur et pionnier, l’Agrocité et Recyclab attirent de nombreux visiteurs (professionnels, municipalités, étudiants, promoteurs, chercheurs, etc.) venant des communes voisines mais aussi d’autres villes de France, d’Europe et d’autres continents (Harvard GSD, MIT, UCL Londres, U Sheffield, U West Sydney, Municipalité de Séoul, Municipalité de Montréal, MoMA New York, etc). De même que Fribourg, BedZed, Hamarby, R-Urban Colombes est devenu actuellement une référence en matière de résilience urbaine, la démarche de AAA étant consacré par des nombreux prix internationaux : Zumtobel, Curry Stone, EIB Social Innovation, Prix Européen de l’Espace Public, etc).

Pour avancer vite et expérimenter l’implémentation de ce type d’activités pionnières, les deux unités ont été développées sur des terrains municipaux disponibles de manière temporaire. Les bâtiments des deux unités sont relocalisables à moyen terme dans le cas ou des projets municipaux de plus grande envergure apparaitraient sur ces sites.  Ces terrains ont été proposés par la Municipalité qui s’était engagée fermement dans le cadre du contrat Life+ d’assurer la dissémination et la durabilité du projet.

De façon inattendue,  après les élections de mars 2014 et le changement d’équipe municipale, la Mairie de Colombes, partenaire du projet Européen en cours, a demandé en juin 2014, sans motivation, le départ de l’Agrocité de Colombes. Actuellement, le départ a été reporté pour septembre 2015 avec la motivation d’installer un parking privé temporaire pour 2 ans. Cette décision est d’autant plus paradoxale que, après ces 2 ans proposés pour le parking, le terrain sera de nouveau inutilisé au moins jusqu’en 2018. AAA a répertorié plusieurs terrains disponibles aux alentours et propose l’installation du parking temporaire sur un terrain vide en permettant ainsi de continuer le développement de l’Agrocité avant une relocalisation possible si un projet durable le nécessite. Sans raison concrète, la Mairie demande également de déménager Recyclab avant 30 septembre 2015 !

Nous avons deux mois pour sauver R-URBAN et convaincre la Mairie et les autres autorités de l’intérêt général de préserver l’Agrocité et Recyclab et de préparer des nouveaux sites pour une relocalisation future convenable  sur la ville de Colombes, quand des nouveaux projets durables seront actés.

Au delà de R-URBAN Colombes, il s’agit de créer une plateforme pour les bonnes pratiques d’écologie urbaine, de retissage social, de création d’emploi et de renforcement de l’économie locale, de réduction des déchets et de la pollution, de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité, de développement de la résilience citoyenne, etc.

En signant notre pétition, vous soutenez une autre manière de concevoir et pratiquer la ville. Ensemble nous espérons ainsi de réussir à faire entendre d’autres initiatives citoyennes et professionnelles au delà des intérêts de court terme qui affecte gravement le durabilité de nos milieux de vie.

 

Pour soutenir R_URBAN, en plus de signer cette pétition, vous pouvez aussi:

–  diffuser cette campagne

–  demander à vos amis de la soutenir par les médias

– écrire des lettres/emails de soutien (adressées au Maire du Colombes, et copie à AAA)

–  signer la Charte et joindre le réseau R-Urban

Suivez l’actualité R-URBAN sur :

#saveRURBAN  / @rurban_

facebook.com/rurbancolombes

r-urban.net

Pétitions :

Campagne Change.org

YES to R-Urban

agrocite.wesign.it/fr

Appel à une insurrection climatique

Dans un appel, cent personnalités appellent à une insurrection climatique, dans l’esprit des mouvements sociaux qui ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Il faut laisser les énergies fossiles dans le sol, ne plus les extraire et cessez de les subventionner afin de pouvoir continuer à vivre, « agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler et  lutter ».

Laissons les fossiles dans le sol pour en finir avec les crimes climatiques

Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne voulons pas nous retrouver contraint.e.s à survivre dans un monde devenu à peine vivable. Des îles du Pacifique Sud à la Louisiane, des Maldives au Sahel, du Groenland aux Alpes, la vie quotidienne de millions d’entre nous est déjà perturbée par les conséquences du changement climatique. Par l’acidification des océans, par la submersion des îles du Pacifique Sud, par le déracinement de réfugiés climatiques en Afrique et dans le sous-continent indien, par la recrudescence des tempêtes et ouragans, l’écocide en cours violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures. Ces violences climatiques nous frappent inégalement : les communautés paysannes et indigènes, les pauvres du Sud comme du Nord sont les plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique.

Nous ne nous faisons pas d’illusions. Depuis plus de vingt ans, les gouvernements négocient mais les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas baissé et le climat poursuit sa dérive. Alors que les constats de la communauté scientifique se font plus alarmants, les forces de blocage et de paralysie l’emportent.

Ce n’est pas une surprise. Des décennies de libéralisation commerciale et financière ont affaibli la capacité des Etats à faire face à la crise climatique. Partout, des forces puissantes — entreprises du secteur fossile, multinationales de l’agro-business, institutions financières, économistes dogmatiques, climatosceptiques et climatonégationnistes, décideurs politiques prisonniers de ces lobbies — font barrage et promeuvent de fausses solutions. 90 entreprises sont à l’origine des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De véritables réponses au changement climatique nuiraient à leurs intérêts et à leur pouvoir, remettraient en cause l’idéologie du libre-échange, et menaceraient les structures et les subventions qui les soutiennent.

Nous savons que les multinationales et les gouvernements n’abandonneront pas aisément les profits qu’ils tirent de l’extraction des réserves de charbon, de gaz et de pétrole ou de l’agriculture industrielle globalisée gourmande en énergie fossile. Pour continuer à agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler, lutter, nous devons donc les y contraindre. Pour nous épanouir en tant que sociétés, individus et citoyen.ne.s nous devons tout.e.s agir pour tout changer. Notre humanité commune et la Terre le demandent.

Nous gardons confiance en notre capacité à stopper les crimes climatiques. Par le passé, des femmes et des hommes déterminé.e.s ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Elles et ils ont fait le choix de combattre pour la justice et l’égalité et savaient que personne ne se battrait à leur place. Le changement climatique est un enjeu comparable et nous préparons une insurrection similaire.

Nous travaillons à tout changer. Nous pouvons ouvrir les chemins vers un futur vivable. Notre pouvoir d’agir est souvent plus important que nous ne l’imaginons.. A travers le monde, nous luttons contre les véritables moteurs de la crise climatique, défendons les territoires, réduisons les émissions, organisons la résilience, développons l’autonomie alimentaire par l’agro-écologie paysanne, etc.

A l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris-Le Bourget, nous affirmons notre détermination à laisser les énergies fossiles dans le sol. C’est la seule issue.

Concrètement, les gouvernements doivent mettre un terme aux subventions qu’ils versent à l’industrie fossile, et geler leur extraction en renonçant à exploiter 80% de toutes les réserves de combustibles fossiles.

Nous savons que cela implique un changement historique majeur. Nous n’attendrons pas que les Etats agissent. L’esclavage et l’apartheid n’ont pas disparu parce que des Etats ont décidé de les abolir, mais par des mobilisations massives qui ne leur ont pas laissé le choix.

L’issue est incertaine. Nous avons toutefois une occasion unique de renouveler la démocratie, de démanteler le pouvoir hégémonique des multinationales et de transformer radicalement nos modes de production et de consommation. Tourner la page des fossiles est une étape décisive vers la société juste et soutenable dont nous avons besoin.

Nous ne gâcherons pas cette chance, à Paris comme ailleurs, aujourd’hui comme demain.

 

Pour signer l’appel.

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