LE PRÉ, LA VILLE LA MOINS DOTÉE EN ESPACES VERTS AU MONDE ?
Pré St Gervais : 0,48 m2/hab Pantin : 4 m2/hab Tokyo : 4 m2/hab Paris : 6 m2/hab Rome : 166 m2/hab
Pour notre santé, l’OMS recommandeun minimum de 12 m2 d’espaces vertspar habitant. Avec notre 0,48 m2 au Pré,nous sommes très loin du compteet nous n’avons pas le choix : la forêt urbaine sur Busso doit être intégrale.C’est une urgence sanitaire.Surtout pour les plus modestes.
Une forêt urbaine sur Busso est à notre portée, décidons-la ensemble. Notre mobilisation continue et se renforce. Face au mutisme de nos élus et pour freiner le processus de construction et de sur-densification au Pré, notre association a dû engagé un recours au Tribunal administratif à l’encontre du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville. Les forêts urbaines contribuent à préserver la santé. Au Pré Saint-Gervais, c’est une priorité. La défense de l’intérêt général face aux promoteurs passe par la justice et, nous sommes tous bénévoles…
Vous pouvez nous aider financièrement (5 €, 10 €…) pour participer aux frais de justice (avocat…).
Notre mobilisation continue et se renforce. Sans réponse de nos élus à notre recours gracieux et pour freiner le processus de construction et de densification au Pré, notre association a engagé un recours à l’encontre du Plan Local d’Urbanisme (PLU) au Tribunal administratif. Un courrier d’alerte sera adressé aux responsables territoriaux, départementaux et régionaux. Nous vous livrons celui envoyé à Monsieur Patrice Bessac, Président d’Est Ensemble. Nous vous tiendrons bien sûr informé·e·s de nos actions à venir. Encore un grand merci à tout ceux qui nous soutiennent. Portez-vous bien ! La Collégiale
Le Pré Saint-Gervais, 13 novembre 2020
Monsieur le Président, Notre association Le Pré en Transition, forte d’une pétition de près de 3 000 signataires pour l’implantation d’une forêt urbaine au Pré Saint-Gervais, tient à vous alerter sur l’urgence écologique et sanitaire dans notre ville, la commune d’Est Ensemble la plus durement touchée par la pandémie du coronavirus. Les faits sont là. Le Pré Saint-Gervais est à la fois la commune la plus dense (la troisième en France), la moins dotée en espaces verts (moins de 2 m2 par habitant, record d’Europe, alors que l’OMS en recommande 10 m2) et la plus exposée aux particules fines via le périphérique qui la borde. Comme vous le savez, les études scientifiques s’accumulent et confirment la corrélation entre densification, pollution, manque d’espaces arborés, pauvreté et santé des habitants. Il y a donc urgence à agir pour limiter les effets mortifères de la COVID19, de la pollution aux particules fines dans l’air et de la canicule, à l’origine d’autres graves maladies dont les plus démunis et leurs enfants sont les premières victimes (cancers, maladies respiratoires chroniques…) : faute de moyens, ils ne peuvent échapper à l’emprise urbaine bitumée et bétonnée en période de canicule et de pandémies. Face à cette situation, les projets d’urbanisation de la municipalité ne répondent pas à la grande mutation qu’il serait raisonnable de mettre en œuvre pour éviter les catastrophes environnementales et sanitaires au Pré Saint-Gervais. Alors que le territoire d’Est Ensemble dépasse ses objectifs de production de logements de 25 % et qu’aucune obligation de construction n’est imposée par le SDRIF aux villes carencées en espaces verts, nos élus ont fait le choix de poursuivre méthodiquement une politique de bétonisation tout azimut vouant aux promoteurs le moindre interstice*. En dessous de 2 m2 d’espaces verts par habitant, tout espace libéré au Pré devrait pourtant être systématiquement sanctuarisé pour re-naturer la ville. C’est une question de santé publique. Aussi notre association s’est-elle mobilisée depuis deux ans pour stopper un projet de construction sur une friche industrielle**, dernier espace de cette taille capable d’accueillir au cœur même de la ville l’implantation d’une forêt urbaine de 5 000 m2. Certes, nous resterons encore loin des 10 m2 recommandés par l’OMS, mais ce sera une première étape de résilience locale. Simple et réaliste, ses bénéfices en termes sanitaires, sociaux et écologiques ont été largement démontrés.
Nous avons en vain essayé de convaincre nos élus à s’engager dans une réflexion approfondie sur ce projet de forêt urbaine et de son financement, la ville en a les moyens : elle est propriétaire de la friche Busso (via l’Epfif) et bénéficie d’un faible taux d’endettement. Investir à long terme pour la santé et le bien-être de tous est rentable et devrait s’imposer comme s’est imposé en son temps l’investissement dans l’école publique qui offrit un accès libre et gratuit à l’instruction, sans discrimination sociale et culturelle. La sanctuarisation de terres à l’origine du parc Georges Valbon, a été un exemple inspirant pour notre projet. Incontestable réussite, cette décision politique volontariste a permis à des générations d’ouvriers et de populations très modestes de La Courneuve, Stains, St Denis… de changer d’air et de vivre des moments de détente et de vacances en famille rien qu’en traversant la rue. Visionnaires il y a 50 ans, ils l’ont décidé et ils ont réussi. Pourquoi pas nous aujourd’hui ? Aussi, Monsieur le Président, en tant que garant de la santé et du bien-être des habitants d’Est Ensemble via le PLUi, nous vous interpellons pour savoir quels sont les moyens que vous allez mettre en œuvre pour prévenir ces préjudices dont les gervaisien.e.s sont injustement les victimes. Nous sollicitons également de votre bienveillance un rendez-vous à votre plus proche convenance pour défendre ce projet qui nous engage devant les générations à venir.
LA COLLÉGIALE
* La ville pourtant compte plus de 600 logements insalubres ou en voie de l’être… à réhabiliter (un record dans le département) **Face à la mobilisation citoyenne pour une véritable forêt urbaine sur la friche Busso, la municipalité projette de faire construire plus vert…mais plus haut ! Bilan : la sur-densification continue et, mécaniquement, la part d’espaces verts par habitant diminue. Aux 110 logements prévus sur Busso (dont 7 logements sociaux attribuables par la ville) s’ajoutent huit autres chantiers en projet et en cours.
Sources
Pétition : Enquête publique relative à la révision du plan local d’urbanisme de la commune du Pré Saint-Gervais (Octobre 2019)
La vente à la découpe de la Seine-Saint-Denis et de la banlieue, ça suffit ! Au nom de la production de logements, certains services de l’État et collectivités bradent les derniers terrains disponibles du 93, alors même que ce territoire manque déjà cruellement d’espaces verts.
La Seine-Saint-Denis est un territoire dense, qui cumule les inégalités mais qui recèle encore un peu de foncier et d’espaces naturels disponibles. Le sont-ils pour le bien-être des habitants ou pour celui des aménageurs ? Le rétablissement de l’équité territoriale et l’accroissement des espaces verts en Seine-Saint-Denis sont la moindre des exigences, en réponse au lourd tribut payé par notre département lors de cette crise sanitaire et pour adapter rapidement notre territoire aux changements environnementaux.
Le patrimoine et les services publics fragilisés par la spéculation immobilière Au lieu de préserver les derniers espaces ouverts, de valoriser le patrimoine et les espaces verts de nos villes, certains services de l’État et collectivités bradent les derniers terrains disponibles et les derniers espaces naturels en Seine-Saint-Denis, au nom de la production de logements, l’arrêté du 20 décembre 2017 affirmant «l’urgence de répondre aux besoins en produisant au minimum 70 000 logements par an». Ce démantèlement en cours ne se lit que dans le détail de documents complexes ou de projets d’aménagement morcelés pour plus d’opacité. Le combat est inégal tant les enjeux financiers de la promotion immobilière sont considérables, les moyens des villes limités, ces situations peu médiatisés et les habitants des quartiers populaires peu écoutés sur l’avenir de leur territoire.
Alors que nous vivons une crise sanitaire sans précédent et que le manque de lits est criant, c’est le patrimoine immobilier de plusieurs hôpitaux du département qui pourrait passer en zone à urbaniser, démantelant ainsi définitivement ces services publics de première ligne. A la faveur des Jeux olympiques, ce sont des écoles ou des établissements publics qui se retrouveront tronqués ou exposés à la pollution comme tant d’autres établissements déjà en Seine-Saint-Denis. Aux abords du canal de l’Ourcq, à Romainville, Noisy-le-Sec et Bobigny, les dernières zones d’activités industrielles ou maraîchères sont en train d’être transformées en zones de logements toujours plus denses, au prix de déplacements longs et polluants pour ceux qui travaillent ailleurs, accentuant toujours plus les problèmes de pollution de notre département.
Les derniers espaces naturels et la biodiversité sacrifiés sur l’autel du bétonnage Dans le nouveau plan local d’urbanisme d’Est Ensemble, ce sont plus de 50 hectares de zones naturelles avec la flore et la faune qu’ils abritent, qui pourraient passer en zone d’équipement, soit la superficie de plus de 50 terrains de foot dans le département le plus carencé en espaces verts de France. A titre de comparaison, nos villes disposent de moins de 10 m2 d’espaces verts par habitant alors que la moyenne est de 51 m2 dans les cinquante plus grandes villes de France. Le Pré-Saint-Gervais, détient le record d’être la deuxième ville d’Europe avec le moins d’espaces verts, une association se mobilise pour y implanter une forêt urbaine et redonner un peu d’air aux habitants.
Les derniers espaces naturels, les carrières franciliennes, sont remblayés de déchets pollués ou bétonnées. Le sort des Carrières de l’ouest ou de celles de Romainville, a évolué grâce aux mobilisations citoyennes et aux recours engagés pour défendre la biodiversité, qui ont permis une prise de conscience de leur valeur. Dans le même temps, le patrimoine industriel ou militaire laisse, de plus en plus, place à des logements. A Romainville, la place centrale, le terrain de basket, les jardins ouvriers (etc.) ont déjà disparu. A Aubervilliers, c’est le fort qui est transformé en éco-quartier malgré son potentiel de parc urbain. A Vaujours, le Lycée de l’environnement et du paysage est sur le point de fermer. A Pantin, le site de la Cité fertile pourrait subir le même sort dans quelques années. Et nous ne parlons pas ici de la disparition des squares, de l’abattage excessif des arbres, du grignotage envisagé des parcs et de leurs lisières (celui de La Courneuve n’est toujours pas à l’abri, pas plus que le parc de la Poudrerie ni celui des Lilas). Partout, le bétonnage provoque la disparition d’un patrimoine bien mal protégé ! On reste songeur en pensant à Berlin qui a laissé l’aéroport de Tempelhof à la disposition des habitants du quartier populaire de Neukölln, malgré le nombre de parcs que la ville compte déjà, et qui font sa réputation internationale. Il faut réagir !
L’avenir de notre territoire, une question capitale L’absence de vision concertée entre les collectivités, des objectifs de construction de logements qui ne prennent pas en compte la situation de villes déjà en souffrance et en manque de services publics, les difficultés budgétaires des collectivités, les dérogations au droit environnemental et l’absence de débats de fond conduisent à cette situation alarmante. Est-il nécessaire de rappeler que dans moins de vingt ans, l’Ile-de-France pourrait connaître des pics de chaleurs à 50°C, que 80% des habitants des villes sont exposés à des taux de particules fines dépassant les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé et que la biodiversité s’effondre à un rythme qui s’accélère ? Pourquoi ne pas avoir l’ambition de créer un Grand Paris vert ? En matière d’urbanisme et d’espaces verts, la Seine-Saint-Denis et l’Est Parisien sont bien mal lotis et cela va perdurer si les choix d’aménagement ne sont pas revus. Ces choix à long terme devraient guider une politique d’urbanisme bien plus qualitative pour ce département, afin de rendre la métropole vivable pour toutes et tous ses habitant·e·s !
Si l’excès de mortalité due au Covid-19 est choquant et révèle à plus d’un titre les inégalités qui touchent la Seine-Saint-Denis, nous demandons aujourd’hui une compensation pour des décennies de maltraitance du territoire. Nous demandons en priorité pour la Seine-Saint-Denis : • La protection absolue des zones naturelles et agricoles dans l’esprit de la loi littoral • Le développement significatif des parcs et des espaces publics • La préservation des arbres et la restauration de la biodiversité dans l’Est parisien • Un moratoire sur les projets immobiliers comme cela se fait dans certaines villes comme Bagnolet et un ralentissement des objectifs de densification • La protection des services publics et de leur patrimoine foncier • Le développement des mobilités douces et un plan global de réduction des pollutions de l’air et des sols • Une réhabilitation de qualité des logements plutôt que la destruction de bâtiments existants • Des espaces suffisants entre les immeubles afin de permettre aux habitants de profiter d’espaces verts de proximité et de garantir la perméabilité des sols ; • La restauration d’une ceinture agricole de proximité pour assurer la sécurité alimentaire du département et de l’Île-de-France.
Julie Lefebvre association Patrimoine et Environnement à Romainville
Signataires : Jean-Claude Oliva, Directeur de la Coordination Eau Ile-de-France ; Raphaël Daniel, Réalisateur (Le Pré Saint-Gervais) ; Anna Courouau, Architecte (Les Lilas) ; Sylvain Piron, Historien (Bagnolet) ; Olivier Nouvian pour l’Association le Pré en Transition (Le Pré Saint-Gervais) ; Thomas Brail, Groupe National de Surveillance des Arbres ; Danyel Dubreuil, Chargé de plaidoyer (Pantin) ; Damien Deville, Doctorant en géographie et anthropologie de la nature ; Emmanuel Lacroix, pour le Collectif des Carrières de l’Ouest (Gagny) ; Marie Alléaume, architecte urbaniste (Pantin) ; Nathanaëlle Baes Cantillon, architecte urbaniste (Bruxelles) ; Rodolphe Raguccia, paysagiste (Romainville) ; Jacqueline Lorthiois, Urbaniste socio-économiste
Voici la lettre que l’association le Pré en Transition a envoyée à Laurent Baron, maire du Pré Saint-Gervais à propos de la friche Busso.
Le Pré Saint-Gervais, le 6 mai 2020 Monsieur le Maire, Le 5 février dernier, notre association vous a adressé un recours gracieux en vue d’annuler la décision de révision du PLU du 9 décembre 2019. Avant de re-bétonner, de tout densifier et de commettre l’irréversible, nous vous demandions d’évaluer, d’expliquer et de convaincre sur la base d’une argumentation solide, où se situe vraiment l’intérêt général pour le Pré St Gervais, une ville à la fois sur-densifiée, carencée en espaces verts et surexposée à la pollution due aux microparticules. Nous vous demandions aussi de reconsidérer la révision du PLU pour permettre des discussions de propositions alternatives avec, notamment, la requalification de l’OAP Busso pour une forêt urbaine intégrale au bénéfice du cadre de vie, de la santé de tous et de la nature en ville : « … c’est un projet pour la biodiversité, un projet de microclimat qui rend la ville plus apte à s’autogérer face au changement climatique, c’est un projet d’imagination parce qu’il change notre perception de ce que peut être une ville… » Rob Hopkins le 21 septembre 2019 lors de la fête anniversaire du Pré en Transition Notre recours gracieux est resté sans réponse. Que nous vaut ce silence, déni ou mépris ? Avec plus de 3 000 signatures pour notre pétition Un poumon pour nos poumons, nous espérons qu’il s’agit moins de mépris que de déni. Cette non-réponse est d’autant plus surprenante chez un homme que la communication institutionnelle présente comme un magistrat jeune, actif, aimable et proche de ses électeurs. Mais il ne suffit pas de communiquer pour dialoguer. Un dialogue véritable invite à un examen croisé des différents points de vue dans le respect de chacun. Monsieur le Maire, quand des citoyens se mobilisent dans le respect des personnes et des règles démocratiques, ne pensez-vous pas qu’ils sont en droit d’attendre un minimum de considération avec des réponses écrites, étayées et engageantes qui puissent les rassurer sur la pertinence des choix opérés par celui qui les représente ? A fortiori quand ces orientations ont un impact sur la vie et la santé de ses administré·e·s à court, moyen et très long terme. L’origine de la pandémie du coronavirus qui nous affecte tous, rappelle durement que les vies humaines sont liées à l’ensemble du vivant sur la planète et oblige à reconsidérer la place que nous lui accordons dans l’organisation de la cité : « …l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel… » In Décision du 29 janvier 2020. Conseil Constitutionnel. Plusieurs études scientifiques ont montré que l’exposition chronique aux particules fines était un facteur aggravant des effets du coronavirus. Aux victimes de la pollution s’ajoutent donc celles du Covid 19. Ces raisons, Monsieur le Maire, confortent plus que jamais notre mobilisation pour une forêt urbaine sur Busso et toute forme d’action visant à une résilience locale. Aussi, tenions-nous à vous informer solennellement devoir exercer notre recours auprès du Tribunal administratif. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de nos respectueuses salutations.
LA COLLÉGIALE
NB Parce que notre vision de l’avenir est résolument optimiste, nous partageons avec vous l’exemple d’expériences réussies de résilience locale, à la campagne ou en ville, ici ou ailleurs dans plus de 2 000 Villes et Territoires en Transition dans le monde et bien sûr… la conférence intégrale de Rob Hopkins tenue au Pré St Gervais.
41°C l’été 2019, 55°C dans trente ans… Les particules fines causent 6 600 morts prématurées chaque année à Paris et villes avoisinantes !
ON FAIT COMMENT SANS ESPACES VERTS AU PRÉ SAINT-GERVAIS ?
Une forêt urbaine a la capacité de réduire de -1° à -2° la température ambiante et de réduire de 50 % la pollution atmosphérique sur un rayon de 300 m. La quasi-totalité des habitants pourra en bénéficier. Alors, on fait quoi ?
La question vitale de la santé et vos soutiens pour l’implantation d’une forêt urbaine sur Busso nous ont conduit à former un recours gracieux à l’encontre de la délibération du 9 décembre 2019 du Conseil Municipal portant approbation de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et autorisant la construction de logements sur le site Busso. L’importance des espaces verts face au dérèglement climatique est désormais prise en compte dans les orientations réglementaires énoncées dans les objectifs du Schéma Directeur d’Île de France (SDRIF). « Une attention particulière sera portée à la transcription dans les documents d’urbanisme locaux des orientations réglementaires concernant les espaces verts et de loisirs, notamment celle visant à atteindre 10 m2 d’espaces verts publics par habitant dans les communes déficitaires. » (in Indicateurs clefs pour l’aménagement régional suivi des objectifs du SDRIF, Septembre 2017, P 56)
Merci au SDRIF : avec moins de 2 m2 d’espaces verts par habitant, la commune du Pré est plus que déficitaire comparée au 51 m2 en moyenne en France.
En complément de la pétition « un poumon pour nos poumons » et les manifestations , à poursuivre résolument, ce recours ouvre une nouvelle voie pour gagner notre méga poumon vert au cœur du Pré : la voie du juridique et de la loi. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés. En attendant, nous vous rappelons que nous sommes de simples citoyens bénévoles et nous avons besoin de vous. Aussi…
Retrouvons-nous pour une nouvelle manifestation samedi 29 février à 11 h (avenue Gabriel Péri, à l’entrée de Busso)
Pourquoi notre mobilisation pour une vraie forêt intégrale sur Busso est juste ?
« Plusieurs milliers de personnes meurent chaque année dans la région Ile de France du fait de la piètre qualité de l’air. Je n’aurai pas le cynismede faire une règle de trois pour estimer le nombre de personnes qui meurent pour cette raison au Pré Saint-Gervais »
(Rapport commissaire enquêteur, Plan Local d’Urbanisme, oct 2019, p 33/54),
Le commissaire enquêteur n’a pas mâché ses mots pour alerter le Maire sur la situation atmosphérique du Pré St Gervais.
La pollution aux particules fines dans l’air, à l’origine de graves maladies et de décès, peut être réduite de 50 % grâce aux arbres. Notre revendication pour une vraie forêt urbaine sur Busso n’est pas une fixation mais une réponse à cette urgence sanitaire. Elle est aussi écologique et sociale car ce sont les plus démunis qui en sont toujours les premières victimes.
Implanter une forêt nécessite une surface minimum de 5 000 m2, en dessous, cela s’appelle au mieux… un square (A Césaire ou S Allende). Busso et ses 5 000 m2 est le dernier espace de cette taille disponible. Il n’y en aura pas d’autre. Situé en cœur de ville, ses bienfaits profiteront aux 18.000 habitants, sans distinction. Au présent et sur plusieurs générations après nous. Le Maire (et deux ou trois adjoints) a fait le choix de la marchandisation de cet espace public et d’une densification toujours plus forte de notre ville, aux dépens de la santé de ses habitants et au bénéfice de l’aménageur Cogedim et de ses actionnaires.(1)
Sa décision de vendre à un promoteur privé, sans prise en compte de la pétition pour une vraie forêt, repose sur trois « concertations » sur la validité desquelles s’est interrogé le commissaire enquêteur :
« On peut également s’interroger sur l’obligation de concertation préalable. (…) on trouve une assistance de 62 personnes au maximum quand une pétition recueille 3 500 signatures » (p 36/54)
Sans doute le Maire souhaite-t-il marquer de son empreinte son passage dans la ville, mais le dérèglement climatique désormais fait loi : augmentation inexorable des températures d’année en année, multiplication des canicules et aggravation d’une pollution atmosphérique permanente, devenue deuxième cause de mortalité évitable en France.
Depuis les accords de Paris de la COP 21 pour réduire les gaz à effet de serre, ils n’ont fait qu’augmenter. La situation ne fait que s’aggraver !
La raison voudrait donc que dans la troisième ville la plus dense de France et l’une des plus polluées, on cesse de construire. Au point où nous en sommes, avec moins de 2 m2 d’espace vert par habitant, tout espace libéré devrait même être systématiquement sanctuarisé pour re-naturer la ville.
Ouvrez les yeux ! On construit partout, en Seine-St-Denis et au Pré St Gervais où pas moins de huit grands chantiers sont ouverts.
Ces choix de construction s’inscrivent dans une volonté de satisfaire la doctrine de densification des villes définie à l’échelle régionale où les organes de décision (état, régions, communes…) se sont enfermés dans une logique de constructions tout azimut s’appuyant sur des partenariats public/privé pour le plus grand bonheur des bétonneurs, des promoteurs et des aménageurs, à l’encontre de l’intérêt général des habitants. L’habileté de leurs communicants, dosant savamment le social à l’écologie, a tout pour séduire le plus récalcitrant des élus en quête de financements pour aménager ses espaces publics. La magie opère et les empêche de se tourner vers d’autres voies qui pourtant existent.
Face à cette réalité, seule la mobilisation citoyenne porte ses fruits. L’abandon du projet pharaonique d’Europacity sur des terres agricoles de Gonesse, l’arrêt d’une partie de la disparition de la forêt de Romainville en sont la preuve. Les luttes existent partout autour de nous : Montreuil, Paris, Rungis, Athis Mons… La vidéo des mobilisations partout en France gagne à être vue.
Nous avons l’intime conviction que tout n’est pas encore joué, loin de là. Vous avez le pouvoir de faire reculer ce projet, unissons-nous et c’est l’action citoyenne qui l’emportera.
MANIFESTONS Samedi 25 janvier de 11 h à 12 h 30
Amenez vos enfants et vos amis avec slogans, pancartes, tambours et trompettes…
Retrouvons-nous samedi 25 janvier à 11 h rue Gabriel Péri devant Busso. Marchons rue Colette Audry puis rue Danton jusqu’au Marché… Vers 12 h des boissons chaudes seront servies et les débats ouverts !
NOTE [1] dont ABP le fonds de pension qui gère les retraites des fonctionnaires néerlandais et dispose de 239 milliards d’euros
Seeing Community for the Trees: The Links among Contact with Natural Environments, Community Cohesion, and Crime – Netta Weinstein et al. -BioScience (December 01, 2015) 65 (12): 1141-1153
« 55 % de risques en plus de développer un trouble psychiatrique pour les enfants ayant eu très peu de contacts avec des espaces verts ». Ce résumé d’une étude portant sur 900 000 personnes est mentionné par la revue Cerveau & Psycho (No 116, déc 2019). Les résultats de l’étude sont publiés par PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) vol.116 pp. 5188-5193: Pour lire l’intégralité de l’article: https://www.pnas.org/content/116/11/5188
Le Pré-Saint-Gervais en Transition.
Nous sommes une Association gervaisienne liée au Mouvement des Villes et Territoires en Transition répondant au défi du dérèglement climatique dans un contexte de dépendance aux énergies fossiles.
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