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Actions pour la Transition au Pré

Nous reproduisons ci-après le document in extenso remis à l’équipe municipale lors d’une première réunion le 17 septembre 2015.

Etaient présents à cette réunion

Pour la Mairie :
– Gérard Cosme, Maire du Pré-Saint-Gervais
– Anna Angeli 5e adjointe au Maire. Projet éducatif, Parentalité – Développement durable – Numérique – Politique de la Ville
– Nicola Tirot, directeur de cabinet du Maire

Pour l’Association le Pré en Transition :
– Christophe Antiphon
– Marie-Georges Guerineau
– Sophia Lamri
– Olivier Nouvian

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Notes de travail
réunion du 17 septembre 2015

 

CONTEXTE

L’association Le Pré en Transition.

Bilan après 1 an d’existence. Participation à de nombreux événements au Pré (soupe Transition, vide-grenier, fête de la Transition et “la rue est a nous”). Dialogues avec habitant.e.s aux profils très variés. Accueil très positif des Gervaisien.ne.s. Constat : fin du déni concernant le réchauffement climatique (épisodes et pics de pollution, de canicules…). Les habitant.e.s s’engagent concrètement (2 AMAP au Pré, gestion du jardin partagé et du compost par le Pouce vert, la Chenille réseau d’échange local, un ReparCafé qui s’organise…).

>> La Transition est en marche au Pré !

 

CHANGEMENT CLIMATIQUE : épisodes caniculaires, dégradation des ressources en eau, inondations et mouvements de terrain, pollution.

PIC PÉTROLIER : dépendance aux énergies fossiles.

>> Urgence à agir face à une perspective d’”effondrement”. Un changement de paradigme est inévitable.

 

Nécessaire mobilisation des acteurs locaux (municipalité, associations…) face au réchauffement climatique et au pic pétrolier. Changement de paradigme, un engagement par des actions concrètes. En cohérence avec le programme de l’Agenda 21 et le Plan Climat Energie Territorial (PCET). L’Association peut jouer un rôle de “facilitateur”.

>> Pour une ville résiliente et agréable à vivre.

 

Vidéo d’Ungersheim, village en Transition.

 

action #1 : Transports et déplacements doux.

Enjeux : Le secteur du transport premier poste d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES) sur le territoire (Est-Ensemble). Lutter contre la pollution et le stress (nuisances sonores, embouteillage). Favoriser les déplacements doux pour une ville plus agréable à vivre. Action n°14 de l’Agenda 21.

  • Passer la “place Danton” et la rue André Joineau en zone de rencontre (20 km/h).
  • Priorité à donner aux rues avec écoles et rues commerçantes pour installer les limitations de vitesse.
  • Rendre aux piétons temporairement des rues (avec installation de bancs et tables, animations, jeux).
  • Toute la ville avec vitesse limitée à 30 km/h. Communiquer sur les bienfaits d’une vitesse réduite (pollution/économies/sécurité). Sensibiliser : qualité de l’air sur panneaux lumineux.
  • Le vélo comme levier essentiel pour diminuer la place de la voiture. Mettre en place un “plan vélo” : parkings collectifs sécurisés, aide à l’achat de vélo électrique, campagne de marquage antivol.
  • Ateliers participatifs de réparation de vélos.

 

action #2 : Énergie.

Enjeux : pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique recourir à des énergies renouvelables (qui émettent moins de Gaz à Effet de Serre) et accompagner cette démarche d’un plan d’économie d’énergies.

  • Passage progressif pour les bâtiments de la ville à un fournisseur d’électricité à base d’énergies 100% renouvelables (Enercoop).
  • Un plan d’économie d’énergie pour compenser l’augmentation du coût. (réduire l’éclairage public et municipal, ou bien, par exemple, supprimer les éclairages de Noël comme à Ungersheim). « L’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas.» Quid de recourir à un “économe de flux” (comme à Montreuil) chargé de détecter et de résoudre les déperditions et utilisations inutiles d’énergie sur le territoire ?
  • Choisir un ou des bâtiments emblématiques (Mairie, gymnase, école) afin de communiquer sur la source d’énergie renouvelable. Message type : “Toute l’électricité consommée dans cette école est d’origine 100% renouvelable”.
  • Étendre l’opération des “familles à énergie positive” à une école.
  • Quid d’installer des panneaux solaires (production électrique ou eau chaude) sur le toit des écoles et bâtiments administratifs ? si problème de budget, quid de recourir (en complément) à une épargne collaborative (cf. http://energie-partagee.org/) ?
  • Impliquer les habitant.e.s pour repérer les éclairages publics inutiles et autres sources d’économie. Un numéro de téléphone ou une adresse email dédiés ?
  • Favoriser l’amélioration de l’isolation thermique des logements existants. 25% à 30% de la population présente un risque de précarité énergétique (+10% du budget familial consacré à l’énergie).

 

action #3 : Manger autrement.

Enjeux : L’alimentation représente 24% du bilan carbone du territoire (Est-Ensemble). L’alimentation a des impacts multiples : empreinte écologique des modes de productions agricoles (pollution des sols, santé). Résilience. Economie locale. Gaspillage. Gestion des déchets.

  • 1 repas “sans protéines animales” par semaine en restauration collective : l’élevage comme source importante du réchauffement climatique et de la déforestation.
  • État des lieux au Pré : sur les 4 derniers mois (mai-août), les menus de cantine comportent systématiquement 2 repas « bio » (avec viande ou poisson) et 1 repas « alternatif » (annoncés « sans protéines animales » – à noter, en juin, un autre repas non étiqueté était végétarien).
  • Le menu végétarien est en cours de développement à Paris avec un Plan d’alimentation durable (2015-2020) qui vient d’être adopté par la Ville de Paris (1er juillet 2015) : réduction “de 20%  de la part carnée des repas en proposant un menu végétarien par semaine”.
  • Introduire des ingrédients ou des produits systématiquement bio et locaux (meilleure gestion des filières – Par exemple, n’utiliser que des carottes bio et locales).
  • Quid d’une cuisine centrale sur Est-Ensemble ? soutenir la démarche de l’association “Pas d’usine, on cuisine” (cf. Page FB)
  • Accompagner la démarche d’un projet pédagogique mettant en avant les circuits courts, des cours de cuisine “santé”.

 

action #4 : Une ville végétale et comestible.

Enjeux : la nature en ville contribue à lutter contre les îlots de chaleur, à absorber les émissions de Co2 et à rendre la ville plus agréable à vivre.

  • Lutter contre les îlots de chaleur (cf article du site PSGT).
  • Espaces innovants : Jardin partagé le Pouce vert ; murs et toits ; “coins verts” : petits espaces dans la rue (trottoir et/ou rue) par exemple plots béton pour éviter le stationnement (cf. Annexe exemples de Montreuil). Actions n°15 – 61 de l’Agenda 21.
  • Lister les murs et toits qui pourraient être végétalisés. Révision du PLU dans ce sens pour les nouvelles constructions. Action n°6 de l’Agenda 21.
  • Sanctuariser les friches en espaces verts (îlots de fraîcheur) pour créer des lieux de convivialité : potagers de quartier (cf. Annexe et article site web). Action n°3 de l’Agenda 21.
  • Exemple de Paris : “permis de végétaliser” (pieds d’arbres).
  • Planter des arbres fruitiers ; bacs à légumes en libre-service. Pour une ville fleurie ET comestible.

 

action #5 : Une démarche “zéro-déchets”.

Enjeux : les ordures ménagères représentent 83% des déchets sur Est-Ensemble. Économiser les ressources naturelles en réduisant la production de déchets. Réduction à la source (moins d’emballage, moins de gaspillage alimentaire, moins de sacs plastiques…). Réemploi, la réparation, la revente, le don des objets pour prolonger leur vie. Recyclage pour donner une nouvelle vie aux matières.

  • Perfectionner et étendre la démarche de Est-Ensemble autour du compostage (fourniture de bacs à compost, lombricomposteurs, formation…).
  • Étendre le réseau des bacs à compost (équiper tous les squares par exemple) en impliquant le personnel communal dédié aux espaces verts (formation de Maître composteur). Action n°60 de l’Agenda 21.
  • Bacs à compost pour les bio-déchets du Marché.
  • Bacs à compost dans les écoles (les enfants pourraient y déposer les déchets de la maison). Action n°48 de l’Agenda 21.
  • Actions de sensibilisation au Marché.
  • Déchets verts : fournir des sacs et organiser la collecte. Consigne de bouteilles en plastique. (Déchetterie mobile?)
  • Interdiction des sacs plastiques (cf. dossier déposé auprès de l’ADEME pour la sensibilisation).
  • Initiative Zéro-déchet (exemple de Roubaix).

 

action #6 : Relocaliser.

Enjeux : organiser la résilience d’un territoire passe par une relocalisation de l’économie, un renforcement des liens entre les habitants.

  • Déployer la Pêche (monnaie locale de Montreuil) au Pré et sur Est-Ensemble. (Cf. Annexe et article site PSGT). Action n°35 de l’Agenda 21.
  • Des aides sociales pourraient se faire en Pêche.
  • Favoriser les circuits-courts. Panier AMAP pour les employés communaux et élus ? Action n°53 de l’Agenda 21.
  • Local permanent pour héberger différentes activités associatives (café associatif, bricothèque, RéparCafé, espace troc, distribution AMAP, coopérative d’achat, expo…). Action n°40 de l’Agenda 21.
  • Mettre en place un Tiers-lieu permettant aux Gervaisien.ne.s d’améliorer leur qualité de vie en travaillant dans la commune (transports doux moins stressants, temps libre pour les enfants, travailler ensemble autrement…) (Cf. Annexe et article site PSGT)
  • Quid d’un local au rez-de-chaussée de l’immeuble construit sur l’îlot Danton ?

 

action #7 : Autour du Bien/Mieux Vivre.

Enjeux : et si la solution au Vivre Ensemble passait par le Bien (ou Mieux) Vivre ?

  • Proposer des ateliers éducatifs dans les écoles en lien avec le jardin partagé (jardinage, compost, bio-diversité), avec l’alimentation (bien manger, connaître les légumes, contre la junk food, cuisiner). Action n°29 de l’Agenda 21.
  • Créer de la convivialité à une échelle hyper-locale (la rue) : repas, jeux en bois pour les enfants.
  • Mettre en place des supports de communication pour valoriser et relayer les initiatives de Transition. Par exemple, un encart Transition dans chaque PréVoir (avec emplacement et nombre de signes garantis).
  • Proposer un budget participatif sur une thématique engageante. (exemple de Montreuil).

 

L’association le Pré en Transition peut favoriser l’implication des habitant.e.s et des associations dans ces différentes initiatives en effectuant un travail d’accompagnement.

> Organiser régulièrement des Rencontres conviviales et ouvertes à tous sur ces thématiques (projection film, discussion…). Promouvoir des actions individuelles et collectives.

> Eco-roulotte pour une présence sur le terrain (au Marché, lors d’événements…).

> Une mini-conférence climat/Transition au Pré à la P’tite Criée :

– être en résonance avec la COP21 qui se tiendra à quelques kilomètres

– montrer l’engagement de la commune

– continuer cette mission de sensibilisation (panneaux, soupe, conférence…)

Références

Références à l’Agenda 21

Le Plan Climat Air Energie Territorial d’Est Ensemble.

 

Annexes

Soirée projection/débat au Pré

Projection du film In Transition
suivi d’un échange convivial.

vendredi 18 septembre 2015
dès 19h – salle Danton

Gratuit. Ouvert à tout.e.s !

INVITATION-DEBAT

Une autre vi(ll)e est possible !

À la veille de la COP21, l’accélération du réchauffement climatique nous oblige à diminuer drastiquement la consommation des ressources matérielles et énergétiques nécessaires pour l’usage, la réhabilitation et la construction des villes et des territoires urbanisés. Mais la crise économique mondiale de 2008 a modifié les priorités : sous couvert d’équilibre budgétaire, les ambitions environnementales sont trop souvent bradées et les espaces publics sacrifiés. Il est donc urgent d’expérimenter et de promouvoir les alternatives créatives et solidaires qui émergent.

Après avoir été porteuses d’innovations au cours des dix dernières années, les notions de « ville durable » et d’écoquartier se réduisent désormais trop souvent à un outil marketing pour verdir les projets d’aménagements. Quant aux pratiques actuelles, elles ne sont pas du tout à la hauteur des ruptures nécessaires dans nos modes de vie et nos manières de travailler, de nous déplacer et de consommer.

Heureusement, des alternatives s’épanouissent. Dépassant les anciennes méthodes de certifications déconnectées de la réalité des usages, produits défiscalisés d’investissement spéculatifs et normes de sécurité garanties hors sol, des approches originales et pertinentes se mettent en place dans toute la France. Elles contextualisent les procédures au plus près des gens et de leurs territoires, et nourrissent la conviction qui nous rassemble aujourd’hui : une autre vi(ll)e est possible !

 Confortés par ces nouvelles procédures, des projets architecturaux et urbains responsables, économes et inventifs montrent la voie. En réponse aux attentes immédiates, ces mouvements plus ou moins rebelles prennent de l’ampleur. C’est la logique du bottom up, l’innovation ascendante qui se méfie des solutions imposées par une élite déconnectée du terrain. Animées par un engagement bienveillant et nourries par une économie alternative autour du partage et du réemploi, ces opérations préfèrent l’intelligence collective à l’injonction de participer, le ménagement à l’aménagement, les besoins sociaux à la norme imposée, la transformation de l’existant à la démolition/reconstruction, les usages nouveaux à l’habitude, le collaboratif à l’individualisme, le low-tech au high-tech, la créativité au prémâché, la proximité à la mobilité contrainte, le juste temps à l’accélération imposée, l’humanité à la technicité…

 Misant sur l’intelligence, l’inventivité et la maîtrise d’usage du numérique pour imaginer des réponses adaptées à chaque contexte, ces nouvelles méthodes s’affranchissent de règles peu à peu stratifiées et fossilisées, qui empêchent les professions d’évoluer alors qu’une profonde et indispensable mutation s’annonce. Au-delà de la promotion classique, ces démarches visent la qualité d’usage des bâtiments et lient leur performance écologique au territoire pour s’en réapproprier le destin. Elles créent ainsi une urbanité plus vive, plus mouvante et plus réactive, à l’image d’une société en transition…

 Inspirées par un engagement citoyen et une éthique environnementale, ces manières inédites de produire la ville et les territoires urbanisés vont directement à l’essentiel, mettent les désirs et la participation de l’habitant au centre de la démarche, et misent sur la sobriété et l’évolutivité. L’hybridation des moyens et la coopération de multiples « acteurs » culturels, associatifs, sportifs et économiques, de tous les âges, constituent la réponse attendue aux défis environnementaux, sociaux et économiques.

 En s’appuyant sur de nouveaux modes de financement et de gouvernance, ces pratiques bouleversent le rôle de chacun par une mutualisation plus judicieuse des lieux, des équipements et des services, à toutes les échelles. Elles suscitent ainsi l’émergence d’une nouvelle culture de « l’en-commun ».

La pertinence vient du pluralisme des choix, de la diversité des pratiques et de la nouvelle territorialité du politique. Activons la vitalité de la société locale et favorisons l’audace, l’ouverture et la créativité. Construisons ensemble une ville écoresponsable et porteuse d’un nouveau sens humaniste, solidaire et équitable.

Co-auteurs

Jean-Marc Gancille et Philippe Barre, co-fondateurs de DARWIN Éco-système

Dominique Gauzin-Müller, rédactrice en chef d’EK/EcologiK

Bruno Lhoste, président d’Inddigo, co-fondateur d’éco-quartiers.fr

Philippe Madec, architecte-urbaniste

Thierry Paquot, philosophe de l’urbain

 

Manifeste à signer sur  www.change.org/uneautrevilleestpossible

Source

Sauvons le climat, pas les parkings !

Soutenons R-URBAN, une initiative professionnelle et citoyenne devenue référence internationale en matière de résilience urbaine, et convainquons la Mairie de Colombes et les autres autorités publiques de l’intérêt général de préserver ce projet dont le site principal sur la ville de Colombes risque d’être affecté bientôt à un parking temporaire.

R-URBAN a été initié par l’association Atelier d’Architecture Autogérée (AAA) avec l’objectif de créer des opportunités pour les citoyens de changer leur mode de vie et de développer des activités résilientes: préservation de ressources, recyclage, dépollution sur place des eaux usées, économie sociale et solidaire, éco-construction, agriculture urbaine, habitats partagés écologiques, transports doux, réduction d’émission de C02, etc.

A partir de 2009, AAA a développé différents partenariats pour initier et financer les premières unités de résilience urbaine à Colombes (92) dans le cadre d’un projet Life+ de la Commission Européenne pour la gouvernance environnementale.  Les partenariats du projet incluent la Mairie de Colombes (240.000€), Public Works et AAA qui a réussi à mobiliser des financements de plus de 1.240.000€ (Ministère de l’Écologie, Communauté Européenne, Conseil Régional Ile-de-France, Conseil Départemental 92, Fondation de France, etc.)

En 2013 nous avons finalisé les premières Unités R-URBAN à Colombes: Agrocité (Unité d’agriculture urbaine et de pédagogie environnementale) et Recyclab (Unité de recyclage, ESS et éco-construction). Actuellement, quelques centaines d’usagers développent des activités régulières (maraîchage, apiculture, école du compost, poulailler, AMAP, recyclage de déchets locaux, éco-design, réduction de déchets organiques, etc.).  Une dizaine de personnes ont pu être salariées de façon permanente ou temporaire sur ce projet. Le bilan écologique est impressionnant : réduction par 6 fois des émissions de CO2/an des usagers de l’Agrocité, 24t/an de déchets organiques recyclés, 50t/an réduction consommation d’eau, 3t/an production locale de légumes bio, etc. 

Par leur caractère novateur et pionnier, l’Agrocité et Recyclab attirent de nombreux visiteurs (professionnels, municipalités, étudiants, promoteurs, chercheurs, etc.) venant des communes voisines mais aussi d’autres villes de France, d’Europe et d’autres continents (Harvard GSD, MIT, UCL Londres, U Sheffield, U West Sydney, Municipalité de Séoul, Municipalité de Montréal, MoMA New York, etc). De même que Fribourg, BedZed, Hamarby, R-Urban Colombes est devenu actuellement une référence en matière de résilience urbaine, la démarche de AAA étant consacré par des nombreux prix internationaux : Zumtobel, Curry Stone, EIB Social Innovation, Prix Européen de l’Espace Public, etc).

Pour avancer vite et expérimenter l’implémentation de ce type d’activités pionnières, les deux unités ont été développées sur des terrains municipaux disponibles de manière temporaire. Les bâtiments des deux unités sont relocalisables à moyen terme dans le cas ou des projets municipaux de plus grande envergure apparaitraient sur ces sites.  Ces terrains ont été proposés par la Municipalité qui s’était engagée fermement dans le cadre du contrat Life+ d’assurer la dissémination et la durabilité du projet.

De façon inattendue,  après les élections de mars 2014 et le changement d’équipe municipale, la Mairie de Colombes, partenaire du projet Européen en cours, a demandé en juin 2014, sans motivation, le départ de l’Agrocité de Colombes. Actuellement, le départ a été reporté pour septembre 2015 avec la motivation d’installer un parking privé temporaire pour 2 ans. Cette décision est d’autant plus paradoxale que, après ces 2 ans proposés pour le parking, le terrain sera de nouveau inutilisé au moins jusqu’en 2018. AAA a répertorié plusieurs terrains disponibles aux alentours et propose l’installation du parking temporaire sur un terrain vide en permettant ainsi de continuer le développement de l’Agrocité avant une relocalisation possible si un projet durable le nécessite. Sans raison concrète, la Mairie demande également de déménager Recyclab avant 30 septembre 2015 !

Nous avons deux mois pour sauver R-URBAN et convaincre la Mairie et les autres autorités de l’intérêt général de préserver l’Agrocité et Recyclab et de préparer des nouveaux sites pour une relocalisation future convenable  sur la ville de Colombes, quand des nouveaux projets durables seront actés.

Au delà de R-URBAN Colombes, il s’agit de créer une plateforme pour les bonnes pratiques d’écologie urbaine, de retissage social, de création d’emploi et de renforcement de l’économie locale, de réduction des déchets et de la pollution, de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité, de développement de la résilience citoyenne, etc.

En signant notre pétition, vous soutenez une autre manière de concevoir et pratiquer la ville. Ensemble nous espérons ainsi de réussir à faire entendre d’autres initiatives citoyennes et professionnelles au delà des intérêts de court terme qui affecte gravement le durabilité de nos milieux de vie.

 

Pour soutenir R_URBAN, en plus de signer cette pétition, vous pouvez aussi:

–  diffuser cette campagne

–  demander à vos amis de la soutenir par les médias

– écrire des lettres/emails de soutien (adressées au Maire du Colombes, et copie à AAA)

–  signer la Charte et joindre le réseau R-Urban

Suivez l’actualité R-URBAN sur :

#saveRURBAN  / @rurban_

facebook.com/rurbancolombes

r-urban.net

Pétitions :

Campagne Change.org

YES to R-Urban

agrocite.wesign.it/fr

Appel à une insurrection climatique

Dans un appel, cent personnalités appellent à une insurrection climatique, dans l’esprit des mouvements sociaux qui ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Il faut laisser les énergies fossiles dans le sol, ne plus les extraire et cessez de les subventionner afin de pouvoir continuer à vivre, « agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler et  lutter ».

Laissons les fossiles dans le sol pour en finir avec les crimes climatiques

Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne voulons pas nous retrouver contraint.e.s à survivre dans un monde devenu à peine vivable. Des îles du Pacifique Sud à la Louisiane, des Maldives au Sahel, du Groenland aux Alpes, la vie quotidienne de millions d’entre nous est déjà perturbée par les conséquences du changement climatique. Par l’acidification des océans, par la submersion des îles du Pacifique Sud, par le déracinement de réfugiés climatiques en Afrique et dans le sous-continent indien, par la recrudescence des tempêtes et ouragans, l’écocide en cours violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures. Ces violences climatiques nous frappent inégalement : les communautés paysannes et indigènes, les pauvres du Sud comme du Nord sont les plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique.

Nous ne nous faisons pas d’illusions. Depuis plus de vingt ans, les gouvernements négocient mais les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas baissé et le climat poursuit sa dérive. Alors que les constats de la communauté scientifique se font plus alarmants, les forces de blocage et de paralysie l’emportent.

Ce n’est pas une surprise. Des décennies de libéralisation commerciale et financière ont affaibli la capacité des Etats à faire face à la crise climatique. Partout, des forces puissantes — entreprises du secteur fossile, multinationales de l’agro-business, institutions financières, économistes dogmatiques, climatosceptiques et climatonégationnistes, décideurs politiques prisonniers de ces lobbies — font barrage et promeuvent de fausses solutions. 90 entreprises sont à l’origine des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De véritables réponses au changement climatique nuiraient à leurs intérêts et à leur pouvoir, remettraient en cause l’idéologie du libre-échange, et menaceraient les structures et les subventions qui les soutiennent.

Nous savons que les multinationales et les gouvernements n’abandonneront pas aisément les profits qu’ils tirent de l’extraction des réserves de charbon, de gaz et de pétrole ou de l’agriculture industrielle globalisée gourmande en énergie fossile. Pour continuer à agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler, lutter, nous devons donc les y contraindre. Pour nous épanouir en tant que sociétés, individus et citoyen.ne.s nous devons tout.e.s agir pour tout changer. Notre humanité commune et la Terre le demandent.

Nous gardons confiance en notre capacité à stopper les crimes climatiques. Par le passé, des femmes et des hommes déterminé.e.s ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Elles et ils ont fait le choix de combattre pour la justice et l’égalité et savaient que personne ne se battrait à leur place. Le changement climatique est un enjeu comparable et nous préparons une insurrection similaire.

Nous travaillons à tout changer. Nous pouvons ouvrir les chemins vers un futur vivable. Notre pouvoir d’agir est souvent plus important que nous ne l’imaginons.. A travers le monde, nous luttons contre les véritables moteurs de la crise climatique, défendons les territoires, réduisons les émissions, organisons la résilience, développons l’autonomie alimentaire par l’agro-écologie paysanne, etc.

A l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris-Le Bourget, nous affirmons notre détermination à laisser les énergies fossiles dans le sol. C’est la seule issue.

Concrètement, les gouvernements doivent mettre un terme aux subventions qu’ils versent à l’industrie fossile, et geler leur extraction en renonçant à exploiter 80% de toutes les réserves de combustibles fossiles.

Nous savons que cela implique un changement historique majeur. Nous n’attendrons pas que les Etats agissent. L’esclavage et l’apartheid n’ont pas disparu parce que des Etats ont décidé de les abolir, mais par des mobilisations massives qui ne leur ont pas laissé le choix.

L’issue est incertaine. Nous avons toutefois une occasion unique de renouveler la démocratie, de démanteler le pouvoir hégémonique des multinationales et de transformer radicalement nos modes de production et de consommation. Tourner la page des fossiles est une étape décisive vers la société juste et soutenable dont nous avons besoin.

Nous ne gâcherons pas cette chance, à Paris comme ailleurs, aujourd’hui comme demain.

 

Pour signer l’appel.

Source

Une nouvelle civilisation veut naître

Texte d’Edgar Morin

edgar-morin

Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel) du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur) du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) de l’économique, est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreux oasis de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui  témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourront jamais les résorber. Mais ces oasis  sont dispersés et s’ignorent les uns les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation  qui voudrait naitre, civilisation du bien vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus.

Notons, sur le plan économique, l’économie sociale et solidaire où renait l’élan des mutuelles et coopératives, les banques à micro-crédit, l’économie participative, l’économie circulaire, le télé travail, l’économie écologisée dans la production d’énergie, la dépollution des villes, l’agro-écologie prônée par Pierre Rabbi et Philippe Desbrosses,  qui nous indiquent la voie d’un refoulement progressif d’une économie vouée au seul profit.

Ainsi seraient progressivement refoulées, sur le  plan vital de l’alimentation, l’agriculture industrialisée (immenses monocultures qui stérilisent les sols et toute vie animale, porteuses de pesticides et fournisseuses de céréales, légumes, fruits standardisés privés de saveur) l’élevage industrialisés en camps de concentrations pour bovins, ovins, volailles  nourris de déchets, engraissés artificiellement  et surchargés d’antibiotiques) Ce qui serait  en même temps la progression d’une agriculture  et d’un élevage fermiers ou bios, qui, avec le concours des connaissances scientifiques actuelles, revitaliserait et repeuplerait les campagnes et fournirait aux villes une nutrition saine.

Le développement des circuits courts, notamment pour l’alimentation, via marchés, Amaps, Internet,  favorisera nos santés en même temps que la régression de l’hégémonie des grandes surfaces, de la conserve non artisanale, du surgelé.

Sur le plan social et humain, la nouvelle civilisation tendrait à restaurer des solidarités locales ou instaurer de nouvelles solidarités (comme la création de maisons de la solidarité dans les petites villes et les quartiers de grande ville).

Elle stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Ivan Ilitch avait annoncé dès 1970 ce besoin de nouvelle civilisation et le mouvement convivialiste, animé par Alain Caillé répand le message en France et au-delà de nos frontières.

Il s’agit  d’un élément majeur pour une réforme existentielle. Nous devons reconquérir un temps à nos rythmes propres,  et n’obéissant plus que partiellement à la pression chronométrique. Le slow food, mouvement de fond lancé par Pertini pour réduire la fast food, et restaurer les plaisirs gastronomiques, s’accompagne d’une réforme de vie qui alternerait les périodes de vitesse (qui ont des vertus enivrantes) et les périodes de lenteur (qui ont des vertus sérénisantes). Nous obéirions successivement  aux deux injonctions qu’exprime excellemment la langue turque : Ayde (allons, pressons), Yawash (doucement, mollo).

La multiplication  actuelle des festivités et festivals nous indique clairement nos aspirations à une vie poétisée par la fête et par la communion dans les arts, théâtre, cinéma, danse. Les maisons de la culture  trouvent de plus en plus une vie nouvelle.

Nos besoins personnels ne sont pas seulement concrètement liés à notre sphère de vie. Par les informations de presse, radio, télévision nous tenons, parfois inconsciemment, à participer au monde. Ce qui devrait accéder à la conscience, c’est notre appartenance à l’humanité, aujourd’hui interdépendante et liée dans une communauté de destin planétaire. Le cinéma,  qui  a cessé d’être un produit d’Occident seul, nous permet de voir des films iraniens, coréens, chinois, philippins, marocains, africains et, dans la participation psychique à ces films, de ressentir en nous l’unité et la diversité humaine.

La réforme de la consommation serait capitale dans la nouvelle civilisation. Elle permettrait une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités (notamment pour la beauté, l’hygiène, la séduction, le standing) qui  opérerait  la régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le  gout, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle en se développant, ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là la domination du profit capitaliste.

Alors que les producteurs que sont les travailleurs ont perdu leur pouvoir de pression sur la vie de la société, les consommateurs, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, ont acquis un pouvoir qui faute de reliance collective, leur est invisible, mais qui pourrait une fois éclairé et éclairant, déterminer une nouvelle orientation non seulement de l’économie (industrie, agriculture, distribution) mais de nos vies de plus en plus  conviviales

Par ailleurs, la standardisation industrielle a créé en réaction un besoin d’artisanat. La résistance aux produits à obsolescence programmée (automobiles, réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, bas, chaussettes, etc)  favoriserait un néo-artisanat. Parallèlement l’encouragement aux commerces de proximité rehumaniserait considérablement nos villes. Tout cela provoquerait du même coup une régression de cette formidable force techno-économique qui  pousse à l’anonymat, à l’absence de relatons cordiales avec autrui, souvent dans un même immeuble.

Enfin une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui  aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn out, chômage qui ont diminué en fait la rentabilité promue.

En fait la rentabilité peut être obtenue, non par la robotisation des comportements mais par le plein emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme de l’Etat peut être obtenue, non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est à dire communications entre les compartimentés, initiatives, et relations constantes en feed back entre les niveaux de direction et ceux d’exécution.

Enfin, la nouvelle civilisation demande  une éducation  où serait enseignée la connaissance complexe, qui  percevant les aspects multiples, parfois contradictoires d’un même phénomène ou même individu, permet une meilleure compréhension  d’autrui et du monde. La Compréhension d’autrui serait elle même enseignée, de façon à réduire cette peste  psychique qu’est  l’incompréhension,  présente en une même famille, un même atelier, un même bureau. Y seraient enseignées les difficultés de la connaissance, qui comporte risque permanent d’erreur et d’illusion, y serait enseignée la complexité humaine. Bref une réforme radicale à tous niveaux de l’éducation permettrait à celle ci d’enseigner à vivre autonome, responsable, solidaire, amical.

Comme les pièces dispersées au hasard d’un puzzle, les ferments premiers de la nouvelle civilisation  travaillent ici et là, font ici et là lever la pâte nouvelle. Les besoins inconscients d’une autre vie commencent alors à passer à la conscience.  Des oasis de convivialité, de vie nouvelle se sont créés, parfois c’est une municipalité animée d’un nouvel esprit, comme à Grenoble qui anime le mouvement. En vérité la civilisation du bien vivre aspire à naitre, sous des formes différentes, déjà sous ce label en Equateur où existe un ministère du bien vivre.

Ce sont des petits printemps qui bourgeonnent, et qui risquent la glaciation ou le cataclysme. Avant la guerre, c’était sur le plan des idées qu’une nouvelle civilisation se cherchait sous  des noms divers, avec les écrits d’Emmanuel Mounier, Robert Aron, Armand Dandieu, Simone Weil et autres, elle cherchait à sortir d’une  impuissance qui n’avait pas évité la crise économique, de la double menace du fascisme et du communisme stalinien, et cherchait la troisième voie. La troisième voie fut écrasée dans l’œuf par la guerre.

Aujourd’hui, il s’agit de changer de voie, d’élaborer une nouvelle voie et cela dans et par le développement de la nouvelle civilisation, qu’incarnent déjà tant de bonnes volontés de tous âges de femmes d’hommes, et qui dessine des nouvelles formes dans les oasis de vie. Mais  les forces obscures et obscurantistes énormes de la barbarie froide et glacée du profit illimité qui dominent la civilisation actuelle progressent encore plus vite que les forces de salut, et nous ne savons pas encore si celles ci pourrons accélérer et amplifier leur développement. Socialisme ou barbarie disait-on autrefois ; aujourd’hui il faut comprendre l’alternative : nouvelle civilisation ou barbarie.

Source

Coup de pouce pour le Pouce vert

Toute l’histoire du Jardin partagé du Pouce Vert jusqu’aux dernières actualités.
Un jardin en danger !

Reportage réalisé par Graine de Jardins – Projection-débat sur les jardins menacés en Ile-de-France.

 

Des potagers partagés au Pré

Pour une ville agréable à vivre, pourquoi ne pas utiliser les terrains en friche pour créer des Potagers de quartier ?

Nous avons identifié 3 terrains :

> RUES HENRI MARTIN / JACQUARD près de l’école Baudin

> RUES D’ESTIENNES D’ORVES / PAUL DE KOCK

> RUE BÉRANGER

Panneau_PotagerPartage

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Alternativez-vous !

livre_Alternativez-vous

Ouvrage Collectif

Date de parution : 03/06/2015
ISBN : 979-10-209-0285-6
40 pages

3.00 €

“S’engager c’est vivre pleinement”

Du 5 juin au 26 septembre, le grand tour de France Alternatiba part à la rencontre de plus d’un million de citoyens dans près de 200 villes.
A cette occasion, voici un opus de 40 pages, préfacé par Christiane Hessel, un ouvrage qui explique simplement comment chaque citoyen peut vivre dans une société véritablement alternative : plus écologique, plus juste, plus solidaire, plus conviviale, bref, une société plus désirable…

Les Liens qui Libèrent (éditeur)

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